Le360 : Quelles étaient vos premières actions après votre récente élection à la tête de la commission des affaires étrangères au Parlement ?J'ai reçu une délégation de six investisseurs français intéressés par le Maroc dans différents domaines. J'ai également eu des discussions à Rabat avec un émissaire du Kenya.
Les missions de la commission que vous présidez sont assez lourdes. Comment allez-vous procéder?
Cette commission doit accélérer sa cadence de travail et renforcer son champ d'action. Elle est l'un des acteurs de la diplomatie marocaine. Nous allons concentrer nos efforts sur l'intégrité territoriale du royaume, suivre de près la situation de la migration au Maroc, ainsi que celle des Marocains résidant à l'étranger.
L'Afrique occupera-t-elle une place privilégiée dans vos actions?
L'Afrique constitue un axe central de la politique étrangère du Maroc. L'intérêt est fort pour la diplomatie parlementaire. Si nos relations avec l'Afrique francophone sont excellentes, nous allons oeuvrer dans le sens de renforcer cette coopération avec l'Afrique anglophone.
Des initiatives seront-elle lancées en direction de l'Afrique anglophone?Pour l'Afrique du Sud, j'ai envoyé un message de félicitations à l'ANC (Congrès national africain) pour sa victoire aux dernières élections. J'ai demandé à des députés amis de l'ANC de s'intéresser aux relations entre le Maroc et l'Afrique du Sud. Nous voulons mettre fin à cette adversité politique et parvenir à une amitié économique.
Avez-vous une stratégie précise concernant l'Afrique du Sud?
Les Sud-Africains sont intéressés par les phosphates marocains. Il y a lieu de déterminer l'intérêt économique avec ce pays. Il faut réfléchir à rétablir la liaison aérienne entre les deux pays. Il faut aussi redynamiser le groupe parlementaire d'amitié Maroc-Afrique du Sud. Nous partageons la même histoire (soutien du Maroc à l'ANC) et les mêmes valeurs. Nous voulons aussi tendre la main au Nigéria. Nous comptons envoyer des délégations dans ces deux pays.
Quelles sont les autres priorités de la diplomatie parlementaire?
L'agenda de la commission comporte également des initiatives envers les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment les Etats-Unis et la Chine. Nous pensons à notre voisin du nord, l'Espagne, pour consolider notre partenariat. La Chine est un pays à fort potentiel politique et économique. Les Etats-Unis constituent une puissance. Il faut créer une dynamique nouvelle entre le Parlement marocain et le Congrès américain.