Marrakech: pour des leaders de partis centristes, le monde traverse «une crise de démocratie participative»

Ministre de l’Équipement et de l’Eau et secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka est le vice-président de l’Internationale démocratique du centre (IDC) - ici le 1er février 2024, à Rabat.

Revue de presseRéunis pour leur Assemblée générale à Marrakech, les membres de l’Internationale démocratique du centre (IDC), une organisation politique internationale regroupant des partis d’obédience centriste, ont tenu à alerter l’opinion publique quant à une perte de confiance envers les partis politiques. Ces partis représentent pourtant, ont-ils expliqué, un fondement de la démocratie. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 14/04/2024 à 20h01

«Il ne peut y avoir de démocratie sans partis politiques forts», ont conclu les participants aux débats à Marrakech de l’Assemblée générale réunissant les partis affiliés à l’Internationale Démocratique du Centre (IDC), dont celui de l’Istiqlal (coalition gouvernementale), qui en assure la vice-présidence.

Lors de ces discussions, menées vendredi dernier 12 avril 2024, les participants ont également expliqué que l’évolution actuelle à l’échelle internationale montrait que la confiance des citoyens en les partis politiques était en constante régression, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 15 avril 2024.

Sous le thème générique de «La crise de la démocratie représentative», cette rencontre a été ponctuée d’une série d’interventions abordant des sujets et problématiques liés à la démocratie, au développement économique et aux droits de l’Homme.

Les participants ont «mis en relief la pertinence de la thématique de cette conférence, mettant l’accent sur la nécessité de trouver des solutions pour surmonter cette problématique, à la lumière des changements sociétaux que connaît le monde», indique le quotidien.

Ils ont aussi souligné que «les démocraties ne peuvent exister sans partis politiques forts» et ont expliqué que «les évolutions survenues à l’échelle internationale ont démontré un déclin de la confiance placée en ces partis par les citoyens dans le monde entier», relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Ces réalités «nécessitent l’instauration d’une plateforme d’interaction avec les jeunes, à travers l’exploitation des réseaux sociaux, le renforcement du dialogue civil et l’utilisation optimale des nouvelles technologies, tout en œuvrant à satisfaire les besoins des citoyens».

L’objectif que se fixe l’IDC est de renforcer davantage la cohésion sociétale, la protection sociale, la coopération entre les partis de l’organisation et l’accès aux droits de l’Homme, ainsi que de consolider la coopération internationale entre les pays représentés au sein de l’IDC.

Al Ahdath Al Maghribia relaie une déclaration accordée à l’agence MAP par Nizar Baraka, le vice-président de cette organisation, qui a insisté sur l’importance de cette conférence «pour trouver des solutions à même de répondre à cette problématique».

Nizar Baraka a également expliqué que «cette rencontre entre dans le cadre d’une évolution internationale ayant favorisé l’émergence de mouvements populistes à travers le monde».

C’est aussi l’occasion, a-t-il souligné, de présenter l’expérience marocaine accumulée dans ce domaine, «notamment grâce à la réforme constitutionnelle de 2011, qui a donné une forte impulsion à la démocratie et au développement de l’action politique au Maroc».

Nizar Baraka a aussi insisté sur l’importance d’une vision stratégique à long terme, l’adaptation aux mutations que traverse le monde et l’interaction avec les attentes des citoyens, en œuvrant à honorer les engagements pour surmonter les problèmes posés.

Antonio López-Istúriz, secrétaire général de l’IDC, s’est quant à lui félicité de l’organisation de cette Assemblée Générale à Marrakech et a valorisé le rôle du Maroc, qui «oeuvre en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans le monde».

Andres Pastrana, président de l’Internationale Démocratique du Centre, a expliqué que l’organisation de cette Assemblée générale à Marrakech intervenait dans le contexte d’une mondialisation accrue et de ses impacts sur les politiques nationales.

Par Amyne Asmlal
Le 14/04/2024 à 20h01