Maroc-Israël: un an après la reprise des relations, l’heure est au bilan

Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita (à droite) et son homologue israélien Yaïr Lapid, à Rabat, à la suite de la signature d'accords de coopération, le 11 août 2021.

Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita (à droite) et son homologue israélien Yaïr Lapid, à Rabat, à la suite de la signature d'accords de coopération, le 11 août 2021. . Fadel Senna / AFP

Revue de presseKiosque360. Depuis la reprise des relations entre les deux pays, plusieurs accords ont été signés, d’autres sont en voie de l’être. Mais au delà d’un rétablissement de relations entre deux pays, c’est un nouvel ordre régional qui commence à prendre forme. Ceci est une revue de presse d'un article de La Vie éco.

Le 17/12/2021 à 19h19

Il y a presque une année, le 22 décembre 2020, le Maroc, les Etats-Unis et Israël signaient la déclaration tripartite, ouvrant la voie à la reprise des relations officielles entre le Maroc et l’Etat hébreu. Depuis, les rapports entre les deux pays ont connu une tournure remarquable et une dynamique aussi forte qu’inattendue, relève l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du vendredi 17 décembre.

De la recherche et l’innovation, poursuit l’hebdomadaire, au domaine militaire, du tourisme à l’agriculture, de l’industrie à la biotechnologie, les relations entre les deux pays n’ont pas de limite, ni d’horizon fixe.

Avec la signature de l’accord tripartite, qui porte en lui également la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité des provinces sahariennes, la voie est ouverte pour une pleine coopération. Un élan sans précédent a été donné aux rapports entre les trois pays dans différents domaines. Concrètement, entre le Maroc et Israël, cela a donné lieu à la signature, progressivement, de plus de 20 accords -certains on déjà été paraphés, d’autres pas encore- couvrant divers domaines, à l’ouverture de représentations diplomatiques, à la création d’une plateforme pour le dialogue et la coopération impliquant cinq groupes de travail sectoriels, à l’ouverture de canaux de communication entre les communautés des affaires et le lancement de vols directs opérés par les compagnies aériennes des deux pays.

Lors de la visite au Maroc, en août dernier, du ministre des Affaires étrangères et futur Premier ministre israélien, son homologue marocain, Nasser Bourita, avait évoqué des perspectives prometteuses de coopération entre les deux pays. Trois mois plus tard, à l’occasion d’un déplacement qualifié d’historique, à plusieurs égards, du ministre de la Défense de l’Etat hébreu dans le Royaume, un mémorandum d’entente, largement commenté par les médias internationaux, a été signé entre les deux pays. Un protocole d’accord, souligne l’hebdomadaire, qui est appelé à jouer le rôle de catalyseur de la coopération entre les deux pays en termes de lutte contre le terrorisme, de partage de renseignements, de formation de groupes de travail ou encore de coopération industrielle. 

Mais, au delà de «simples» accords entre deux pays, c’est un nouvel ordre régional, dans lequel Israël est partie prenante, plutôt qu’un outsider dans sa propre région qui est en train de prendre forme. Ce nouvel ordre régional, estime le ministre marocain des Affaires étrangères, cité par l’hebdomadaire, «ne doit pas être perçu comme étant contre quelqu’un, mais plutôt pour notre bien à tous».

Plus encore, poursuit La Vie éco, bien au-delà de cette entente régionale, il est même évoqué, ici et là, une plus forte intégration de Rabat dans l’axe tripartite Washington-Londres-Tel-Aviv. Une alliance, fait-on remarquer, qui se démarque par son pragmatisme qui se traduit sur le terrain par une «prédilection pour la realpolitik».

Par Amyne Asmlal
Le 17/12/2021 à 19h19