C’est un message fort qu’a envoyé le Maroc aux Français à l’occasion de la visite dans le Royaume d’Eric Ciotti, patron du parti «Les Républicains», et de Rachida Dati du même parti. Il se résume dans le fait que le Maroc n’a pas de problème avec eux, ni avec leur pays, mais plutôt avec leur Président Emmanuel Macron, son entourage et ceux qui constituent l’Etat profond dans l’hexagone.
C’est ce que rapporte Assabah dans son édition du lundi 8 mai. Cette position du Maroc isolerait encore plus le président français, car le Royaume a toujours eu de bonnes relations avec la France, mais pas avec ceux qui y prônent encore l’esprit colonialiste d’antan et affichent des positions ambiguës dans des dossiers cruciaux.
Comme le souligne le quotidien, la visite au Maroc d’Eric Ciotti et une délégation de son parti n’est pas anodine. Il s’agit d’abord de la première hors de France de celui qui vient d’être élu à la tête du principal opposant du parti d’Emmanuel Macron, «La Renaissance». Là, il faut rappeler que «Les Républicains» est quatrième en termes de sièges à l’Assemblée nationale française, et premier au Sénat avec 145 sièges.
Se faisant écho de la chronique hebdomadaire d’Abu Wael Rifi sur Chouf TV, Assabah rappelle que la France avait annoncé plusieurs fois par le passé, et d’une manière unilatérale, des dates pour une visite au Maroc du président français. Or, cette visite n’a jamais eu lieu, mettant ainsi en échec le plan visant à rassurer l’opinion publique française qui ne comprend pas comment la relation entre la France et le Maroc a pu en arriver à son état actuel.
Pour preuve que la situation est toujours là où elle est depuis plusieurs mois, la même source précise que le poste d’Ambassadeur du Maroc à Paris est toujours vacant, depuis que Mohamed Benchaâboun a été appelé à d’autres fonctions au Royaume.
Pour sa part, l’Ambassadeur de France au Maroc voit son activité réduite au minimum, tandis que la visite au Royaume d’une délégation du Sénat constituée de proches d’Emmanuel Macron a été reportée par les Affaires étrangères marocaines. En même temps, l’Agence France presse (AFP), proche justement de l’État profond, a sorti son vrai visage lors de son traitement des célébrations du 1er mai au Maroc, en les catégorisant dans la rubrique «Guerres et conflits» alors que les mêmes célébrations en France ont été catégorisées dans la rubrique «Politique».
Cela étant, l’accueil réservé à la visite au patron du parti «Les Républicains» au Maroc est un message à ceux qui veulent l’entendre. Cette visite resserre davantage l’étau sur d’Emmanuel Macron dont la popularité ne cesse de chuter.