Maroc-Etats-Unis: le dialogue stratégique se poursuit

Lors de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, lundi 20 mars 2023 à Washington.

Revue de presseLe Maroc et les Etats-Unis mettent les bouchés doubles. Pour le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, il faut avancer sur certains dossiers communs. Cet article est une revue de presse tirée du magazine La Vie éco.

Le 24/03/2023 à 21h33

«Et j’étais impatient de saisir cette opportunité à la fois pour nous rattraper, mais aussi pour avancer sur des dossiers sur lesquels nous travaillons ensemble». C’est en ces termes que le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, a accueilli, le 20 mars dernier, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, en visite à Washington. Les propos du chef de la diplomatie américaine en disent long sur ce partenariat «de longue date, historique et inébranlable» avec le Maroc, écrit le magazine La Vie éco dans son édition actuellement en kiosque.

«Nous travaillons ensemble dans tellement de domaines différents», insiste le responsable américain qui a d’ailleurs rappelé que le Maroc organise, dans quelques semaines, une nouvelle édition de l’African Lion, le plus grand exercice militaire en Afrique. Durant cette entrevue, qui s’inscrit dans le cadre des consultations politiques permanentes sur les différents volets du partenariat stratégique, poursuit l’hebdomadaire, Nasser Bourita a mis en avant «l’amitié solide et historique» entre les deux pays, un partenariat qui «n’a jamais été aussi solide».

La visite de Bourita à Washington, ponctuée par des entretiens avec de hauts responsables américains aussi bien au Département d’État qu’à la Maison Blanche, a servi d’opportunité pour passer en revue les moyens visant à consolider le partenariat stratégique maroco-américain et échanger sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun, notamment au Moyen-Orient et en Afrique.

C’est ce qui ressort, notamment, des rencontres que le ministre a eues, mardi 21 mars, avec le conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, et le conseiller spécial du président Biden et coordinateur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk.

Cette visite, relève l’hebdomadaire, intervient suite à des déplacements remarqués et largement commentés de plusieurs délégations de parlementaires américains, sénateurs et congressistes des deux partis, républicain et démocrate, ainsi que de hauts cadres des services de sécurité et de renseignement et, bien sûr, du chef d’état-major des armées US.

Il faut dire que le partenariat entre Rabat et Washington a connu ces dernières années un développement important dans tous les domaines. C’est particulièrement le cas ces derniers mois. Au point de faire dire à certains analystes que les deux pays se préparent à faire une grande annonce très prochainement.

C’est une tradition ancrée dans l’Administration américaine, certaines décisions sont d’abord annoncées par d’anciens hauts commis d’État ou sont l’initiative d’élus, sénateurs ou congressistes, souligne La Vie éco. Cela sert, le plus souvent, à envoyer des messages.

Cette démarche est-elle valable pour le récent appel du sénateur Dan Sullivan pour le transfert de la base de l’Africom depuis Stuttgart en Allemagne vers le Maroc? L’appel a été adressé depuis le Sénat, le 16 mars 2023, et son auteur intervenait lors de la réunion de la Commission des forces armées dudit Sénat. Et ce, devant Michael Langley, commandant depuis août 2022 de l’Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique.

Pour D. Sullivan, qui vient d’effectuer une visite dans notre pays parmi une délégation de sénateurs, «un commandement pour l’Afrique doit être installé en Afrique. Et le Maroc peut être un très bon candidat». Cela d’autant que, selon lui, le Royaume est un «allié impressionnant» des États-Unis et l’un des plus anciens de par le monde.

Par Amyne Asmlal
Le 24/03/2023 à 21h33