"C'était un discours à la fois visionnaire en termes de déclinaison positive de la politique intérieure et étrangère du Maroc, et pragmatique puisqu'il décrit les mesures actives prises pour garantir la stabilité, la paix et la liberté dans la région", souligne, dans une déclaration à la MAP, cette spécialiste du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Le souverain a "décliné de manière claire les engagements du Maroc en ce qui concerne la défense de sa souveraineté, son apport à la résolution pacifique du conflit, et clarifier et définit ses relations avec ses alliés proches et les autres pays en général", a-t-elle ajouté, faisant ainsi référence au message fort du Roi en faveur du processus politique conduit par l’ONU au sujet du différend régional artificiel autour du Sahara, dont la marocanité "ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation".
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Avec autant de franchise et de fermeté, poursuit l’experte et avocate des droits de l'homme, le Roi a fustigé les positions "floues et ambivalentes" que certains partenaires du Maroc continuent encore d’adopter au sujet de la question du Sahara, en insistant que le Royaume n'engagera aucune démarche d'ordre économique ou commercial qui exclurait ses Provinces du Sud.
Tout en faisant remarquer que le discours royal a mis en avant la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, l’analyste américaine a estimé que l'administration Biden est appelée aujourd’hui à prendre "des initiatives concrètes pour cimenter les fondements économiques et politiques de cette reconnaissance, qui constitue la position officielle du pays".
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Irina Tsukerman a, par ailleurs, relevé, parmi les "constats marquants" du discours royal, "n’avoir mentionné même pas une seule fois l'Algérie ou ses récents commentaires provocateurs, ou actions et attaques médiatiques".
Le discours royal s’est plutôt focalisé, selon elle, sur "la légitimité de la marocanité du Sahara et les actions que le Maroc entreprend en réponse aux menaces d’ordre régional", à commencer par faire part du soutien à la reprise du processus politique sous l’égide de l’ONU pour un règlement pacifique de ce conflit artificiel.
"Si la question n'est pas résolue politiquement et diplomatiquement comme elle doit l’être dans le cadre de l'ONU, ce n'est pas parce que le Maroc n'a pas essayé, mais parce que d'autres participants n'ont pas suivi ou donné suite à leurs engagements ou n'accordent pas de priorité à leurs propres intérêts ou simplement parce qu'ils utilisent cette question comme une arme contre le Maroc sans se soucier du sort des personnes qui en sont affectées", a-t-elle conclu.