La scène est saisissante et l’image frappante. Au moment où le Maroc s’apprêtait à célébrer le 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le représentant du régime militaire algérien à l’ONU s’est retiré de la séance de vote de la résolution 2756 du Conseil de sécurité. Ce retrait révèle l’isolement de son pays, laissant aux membres du Conseil de sécurité l’opportunité d’adopter cette résolution avec 12 voix pour et 2 abstentions, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 6 novembre.
Cet isolement de l’Algérie a dépassé l’enceinte de l’ONU pour devenir un isolement mondial, alors que le régime algérien a perdu les soutiens qui renforçaient sa position, devenant une voix cacophonique.
Après d’un demi-siècle d’affrontement avec de nombreux pays soutenant la thèse séparatiste, le Maroc a confirmé la légitimité du processus de parachèvement de son intégrité territoriale. Dans son dernier discours devant le Parlement, le roi Mohammed VI a confirmé cette nouvelle réalité et dessiné les contours de la prochaine étape dans le traitement du dossier du Sahara marocain, résumée par le passage de la phase de gestion à celle du changement.
La résolution du Conseil de sécurité a introduit de nouveaux éléments, qualifiés d’historiques, qui couronnent la solution définitive de ce dossier et mettent fin à un long processus de prorogation des missions de la MINURSO. Cette résolution consacre la thèse marocaine comme une référence onusienne pour la résolution de ce dossier.
Ironie du sort, cette transformation survient alors que l’Algérie siège au Conseil de sécurité. Le régime algérien, qui a longtemps fait des déclarations pompeuses sur ce sujet, n’a récolté qu’une série de cuisantes défaites.
Cette nouvelle réalité a été relevée par le ministère marocain des Affaires étrangères, qui considère le nouveau texte comme une consécration du cadre, des parties et de la finalité du processus politique. Une mention du Conseil de sécurité démontre encore que les tables rondes demeurent l’unique cadre pour parvenir à une solution politique au conflit régional autour du Sahara.
Mais le traumatisme majeur subi par le régime algérien reste l’éloge rendu par le Conseil de sécurité au «momentum récent» et l’encouragement à construire autour de celui-ci.
La seconde gifle reçue par les généraux d’Alger apparaît dans le paragraphe où la résolution 2756 appelle les parties «à éviter les actes qui pourraient compromettre le processus politique», reflétant ainsi la position officielle du Royaume: il n’y a pas de processus politique sans respect du cessez-le-feu. Un message clair adressé au régime militaire qui héberge, arme et finance les séparatistes.
Lors des discussions et du vote de la résolution, la France a réitéré son soutien au Maroc en affirmant que «le présent et l’avenir» du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine, tout en renouvelant son soutien «clair et constant» au plan marocain d’autonomie.
Mais l’acquis le plus important dévoilé par le Conseil de sécurité dans son dernier rapport avant l’adoption de la résolution 2756 demeure ce constat: le nombre de pays soutenant le plan d’autonomie a atteint un niveau record en 2024. En effet, 164 pays parmi les 193 membres de l’ONU ne reconnaissent pas la thèse séparatiste, et 112 soutiennent le plan d’autonomie. En Europe, 20 des 27 pays de l’Union européenne soutiennent la marocanité du Sahara, sans oublier la majorité des pays arabes, africains, asiatiques et sud-américains.
L’implication de nombreux pays à travers le monde dans la question du Sahara marocain démontre l’efficacité de l’action du roi Mohammed VI, qui a su faire évoluer les positions de nombreux pays autrefois favorables à la thèse séparatiste, souligne Al Ahdath Al Maghribia.
C’est ce qu’a confirmé le Souverain dans son dernier discours, affirmant que le monde était désormais convaincu de la pertinence du nouveau processus, tout en soulignant que le Royaume avait initié une dynamique globale pour le développement social, économique et culturel. Le Souverain précise que ce développement fera du Sahara un axe de communication et d’échanges entre le Maroc et sa profondeur africaine, permettant aux pays amis de soutenir cette voie et d’en profiter économiquement, notamment en termes d’investissement.