Le Maroc demeure un partenaire fiable de l’Union européenne (UE) en matière de gestion des flux migratoires du Sud vers la rive Nord. C’est la conclusion des responsables européens, des centres d’études et des rapports médiatiques concernant la coopération des pays du Sud et de l’Europe. Parallèlement à cette coopération marocaine saluée par les partenaires européens, les manœuvres algériennes ont, en revanche, été mises à nu, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 14 juillet.
«Jusqu’à présent, plus de 800 immigrés clandestins en provenance des côtes algériennes ont été recensés au large des côtes espagnoles au niveau d'Almeria», rapporte le journal espagnol «El Debate». Et le média espagnol de souligner qu’Alger joue cette carte migratoire pour exercer des pressions sur le gouvernement espagnol, depuis que Madrid a pris position pour le royaume en considérant «l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend créé autour du Sahara marocain».
Le régime algérien a ainsi rompu les rapports d'amitié qu'il entretenait avec le gouvernement espagnol, rappelle le quotidien. Dans le même sillage, poursuit Al Ahdath, «l'Institut royal Elcano d'études internationales et stratégiques vient d’épingler le régime algérien dans cette nouvelle crise migratoire». Et l’Institut Elcano de préciser que, contrairement au Maroc, la Tunisie ou la Libye, «l’Algérie n’a pas signé d'accords de coopération dans le domaine de la migration avec l’Union européenne et ne serait pas encline à coopérer pour réduire les flux migratoires qui traversent son territoire vers la péninsule ibérique», indique Al Ahdath.
Alors que le régime algérien manœuvre pour inonder l’Espagne et exercer des pression sur Madrid en guise de punition pour sa position politique, le Maroc poursuit sereinement sa coopération avec l’UE. C’est ce qu’a affirmé le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, devant les ministres de la Justice et des Affaires intérieures des États membres de l’Union européenne, dernièrement, à Prague. «La coopération entre le Maroc et l’Espagne en matière de gestion migratoire et de lutte contre l’immigration illégale constitue un exemple de dialogue politique», a indiqué le ministre espagnol.
«Il est urgent de renforcer le dialogue politique avec nos partenaires africains et d'intensifier le dialogue entre les représentants de l'UE et les États membres», a ajouté Fernando Grande-Marlaska qui s’est félicité de sa récente rencontre, à Rabat, avec la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, et le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, rappelle Al Ahdath.