L'Institution du Médiateur pointe du doigt l’insuffisance de réactivité des administrations publiques

Mohamed Benalilou, Médiateur du Royaume, au cours d’une conférence de presse tenue le 7 janvier 2022, suite à la publication du rapport 2020 de cette institution.

Mohamed Benalilou, Médiateur du Royaume, au cours d’une conférence de presse tenue le 7 janvier 2022, suite à la publication du rapport 2020 de cette institution. . Brahim Mousaaid /Le360

L’Institution du Médiateur du Royaume du Maroc, organisme public régi par la nouvelle loi de juillet 2019, a qualifié «d’insuffisant le degrés de réactivité » de la part des ministères et administrations publics à l’égard de ses correspondances relatives aux doléances des citoyens.

Le 07/01/2022 à 20h07

«Quelques 658 correspondances envoyées aux diverses administrations publiques par l’Institution sont restées lettres mortes et le niveau de coopération reste en deçà des attentes», a affirmé vendredi 7 janvier 2022, Mohamed Benalilou, Médiateur du Royaume au cours d’une conférence de presse tenue suite à la publication du rapport 2020 de cette institution.

Et d’ajouter que «toute administration publique est appelée, conformément à la loi, à répondre dans un délais de 60 jours à toute requête et toute doléance qui lui sont adressées. Or, nous avons constaté que le délai moyen de réponse aux appels de l’Institution du Médiateur reste limité à 75 jours».

Mohamed Benalilou a néanmoins salué la détermination de l’institution du Médiateur et les ministères à agir ensemble pour être à la hauteur de leurs responsabilités vis-à-vis des citoyens.

En 2021, a-t-il dit, l’Institution a reçu 3.289 requêtes et doléances de la part des citoyens contre 4.869 plaintes reçues en 2020. Les ministères visées en premier lieu en 2020 par les plaintes ont concerné les secteurs de l’Intérieur (780 plaintes) et de la Justice (730 plaintes).

Le Médiateur a enfin émis l’espoir de pouvoir rencontrer prochainement le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pour lui exposer en détail les actions et les résultats de l’Institution.

Mohamed Benalilou a par ailleurs regretté que le Parlement n’ait pas pu répondre positivement à sa requête de venir expliquer aux parlementaires les objectifs de son organisme.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 07/01/2022 à 20h07