C’est sous le signe d’une «double félicité» que l’ambassadeur de l’Inde au Maroc a ouvert son allocution, magnifiant une soirée où la diplomatie culturelle a brillé de tous ses feux. S’exprimant devant un parterre d’invités prestigieux, le diplomate a souligné la portée historique de cette journée, marquée par une décision de l’instance onusienne qui scelle, un peu plus, le rapprochement entre les deux nations.
L’Ambassadeur d’Inde au Maroc, Sanjay Rana, a tenu à rappeler la singularité du moment: l’inscription du Caftan, joyau vestimentaire du Royaume, a été actée lors de la réunion du Comité intergouvernemental de l’UNESCO qui se tenait précisément ce jour à New Delhi, sous présidence indienne. «Aujourd’hui est un jour de double bonheur», a affirmé le chef de la mission diplomatique, mettant en exergue cette heureuse coïncidence calendaire qui voit le Maroc et l’Inde accéder simultanément à la prestigieuse nomenclature du patrimoine immatériel.
Pour la diplomatie indienne, cette reconnaissance est perçue comme un vecteur de fierté partagée. «Il s’agit pour l’Inde d’une autre source de ravissement, car le Festival des Lumières rejoint lui aussi le panthéon du patrimoine universel», a-t-il précisé. Cette synchronie culturelle est interprétée comme le reflet de l’excellence des relations bilatérales, l’Ambassadeur qualifiant cet événement de «nouvelle force, un pont supplémentaire jeté entre nos civilisations respectives».
En toile de fond de cette annonce diplomatique, la magie de Diwali (ou Deepavali) a opéré, rappelant la richesse spirituelle de l’Inde. Cette célébration millénaire, partagée par les communautés hindoue, sikhe et jaïne, transcende le simple rituel pour symboliser, selon la cosmologie indienne, la victoire de la lumière sur les ténèbres et de la vertu sur le vice.
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La Kasbah du Chellah s’est ainsi illuminée de la symbolique des «diyas», ces millions de lampes à huile traditionnelles, accompagnées de l’art des «rangolis» (motifs décoratifs au sol) et de feux d’artifice. Une ferveur dédiée à l’adoration des divinités Lakshmi, incarnant la prospérité, et Ganesha, figure de la sagesse, marquant pour beaucoup l’avènement d’une nouvelle année hindoue placée sous les auspices du partage et de l’échange.




