Limogeage de Boussaid: une nouvelle conséquence du séisme politique

Mohamed Boussaid.

Mohamed Boussaid. . DR

Revue de presseKiosque360. Le limogeage du ministre de l'Economie et des finances, Mohammed Boussaid, continue de susciter moult interrogations. Les quotidiens de la place apportent quelques débuts de réponses. Tour d'horizon.

Le 02/08/2018 à 22h55

S’il y a une chose sur laquelle s’accordent les principaux quotidiens de la place, c’est que le limogeage du ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaid, n’est finalement qu’une conséquence de l’onde de choc d’un séisme politique qui a déjà coûté leurs places à plusieurs ministres, secrétaires d’Etat et hauts responsables en octobre dernier.

Dans leurs éditions du vendredi 3 août, Al Ahdath Al Maghribia et Al Massae, à l’instar d’autres publications de la place, en sont convaincues. D’autant plus que le désormais ex-argentier du royaume cumule certains déboires qui ne plaident certainement pas en sa faveur.

Le premier d'entre eux, cité par les deux publications, concerne la responsabilité du département des finances dans les dysfonctionnements constatés dans le programme «Al Hoceima, Manarate Al Moutawassite». Pour Al Massae, l’enquête menée à ce sujet a déjà démontré que le ministère, alors dirigé par Boussaid, a failli dans le transfert au Conseil de la région d’une enveloppe de 600 millions de dirhams qui devait financer une partie des chantiers programmés à Al Hoceima. Le retard pris dans ce cadre a incontestablement impacté leur concrétisation.

De même, une partie du foncier qui devait être mobilisé pour le programme et qui ne l’a pas été relevait de la tutelle de Mohamed Boussaid. Al Ahdath Al Maghribia confirme le même constat, pointant du doigt le retard pris par le ministère de l’Economie et des finances dans la libération des budgets nécessaires pour la réalisation de certains projets du programme en question.

Les deux publications ne se contentent cependant pas de cet argument pour justifier le limogeage de Mohamed Boussaid. Al Massae souligne qu’un bon nombre de chantiers à caractère social connaissent des dysfonctionnements dont la responsabilité incombe au département des Finances. Il a été relevé que le gouvernement peinait à concrétiser ces projets en raison du temps que prend l’obtention des visas nécessaires par ce ministère, sans parler du retard dans le paiement des prestations des entreprises partenaires de l’Etat dans ces chantiers, ce qui a parfois provoqué la suspension de leur réalisation.

Pour sa part, Al Ahdath Al Maghribia liste quatre autres dossiers qui auraient conduit au limogeage de Boussaid. Il s’agit d’abord de l’endettement du royaume qui, sous le mandat de l’ex-ministre, a atteint un niveau qui présente désormais des risques pour l’économie marocaine. Ce point a d’ailleurs été relevé par la Cour des comptes dans le récent rapport qui a été présenté au roi Mohammed VI par son président, Driss Jettou.

Il en est de même pour la situation des finances publiques. Bien qu’un effort remarquable ait été déployé pour le financement de différentes stratégies sectorielles, la Cour des comptes a relevé que leur impact sur l’emploi et sur le développement socio-économique restait limité.

Le dossier de la libéralisation du secteur des hydrocarbures, qui a provoqué un véritable tollé ces derniers mois, après qu’il ait été avéré que les pétroliers en ont profité pour augmenter leurs marges au détriment des consommateurs, est également cité dans la liste des «erreurs» dont la responsabilité incombe à Boussaid. Ce dernier est en effet accusé de ne pas avoir su gérer cette réforme.

Enfin, et comme il fallait s’y attendre, le scandale des «mdawikh», terme par lequel le ministre limogé avait désigné les consommateurs qui boycottent les produits de certaines entreprises, est remis sur la table par les deux quotidiens. Ces derniers estiment que le ministre a tout compte fait cumulé tant de déboires que son limogeage n’est finalement pas si surprenant.

Par Fayza Senhaji
Le 02/08/2018 à 22h55

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Personnage arrogant et dangereux pour l économie Son harcèlement des pme et des entrepreneurs via les contrôles d impôts tout azimut a freiné l investissement et augmenté le chômage Comme si lui et ses amis étaient des gens clean

Bof, il y a un paquet d'incapables qui tiennent des postes clés dans notre cher pays, à commencer par le ministre de la santé, les Marocains souffrent dans des horribles hôpitaux et personne n'en pipe un mot, c'est grave docteur...

Exonération des taxes et cotisations cnss pour les Multinationales et taxe pour la vente du logement social et des denrées de bases.

Bon débarras aux suivants !

Bonjour, Merci pour les efforts que vous faites pour nous rapprocher des faits politiques saillants. Mais, il y a toujours un mais. Si je comprends le désir des médias de créer le sensationnel, et attirer l’attention des lecteurs par le biais de titres accrocheurs, je ne peux souscrire en tant que citoyen à cette propension à donner à ce genre d’evenement Le titre de « seisme ». Vous avez certainement suivi toutes les décisions de Trump, et son renvoi de plusieurs des plus hauts dignitaires de l’armme et hommes politiques durant sa première année de mandat. Aucun média américain n’a utilisé ce genre de qualificatif. Tout au plus ils ont utilisé « inhabituel », « anormale » « fragilisant la maison blanche» etc..... Ce qui serait au Maroc un vrai seisme politique serait entre autres et pêle-mêle : 1. La dissolution du parlement 2. La revocation de ce gouvernement 3. La mise à la retraite de tous les hommes politiques de plus de 70 ans. Cet age n’est fortuit c’est pratiquement l’esperance de vie du marocain. Ils sont supposés trépasser à cet âge, atal Allahou oumourahoum. Le jour où on aura des Med Mahatir, nous ne verrons aucun inconvénient à éliminer cette clause. 4. L’organisation de nouvelles élections 5. L’organisation d’un référendum pour une nouvelle constitution 6. Amendement de la constitution pour un royaume à l’image des pays nordiques, 7. Séparation effectives des pouvoirs, le judiciaire est la base de toute société saine. 8. Saisir les tribunaux de tous les dossiers malsains au nord comme au sud, 9. Appliquer avec rigueur les décisions de justices contre tous les ripoux et les incompétents qui ont mené le pays à cette catastrophe annoncée. 10. Libérer tous les condamnés politiques détenus sous un régime « d’exeption » appliqué par une justice « injuste » et renforcer ainsi la paix social. 11. Réduire le nombre des ministres à un maximum de 15 à 20, et leur donner les moyens d’etre Responsables de ce qu’ils font et de ce qu’ils décident et instaurer ainsi une obligation de résultat et non présence et de show. 12. Réduire le nombre des parlementaires aux alentours de deux cents, et ceux de la 2eme chambre à moins de 100. 13. Rendre la représentation une responsabilité (ministres ou parlementaires) et non un honneur, celui qui s’y engage, le fera pour servir et non se servir. Pour leur retraite, et ils ont le droit d’avoir une retraite comme tous les marocains à 63ans, et pour cela ils cotiseront comme il voudront en fonction des lois generales du pays. Pas de privilèges cela ressemble à de la corruption de tout un système. 14. Amender le code électoral de telle sorte que ne peuvent se présenter que les citoyens ayant un diplome d’instruction qui leur permet de remplir leur tâche avec « compétence ». Pour un parlementaire il indécent d’être analphabète et siéger durant des décennies !! 15. Ne pas accepter que des groupes de pressions économiques et financiers soient aussi des décideurs « exécutifs », car l’argent mêlé au pouvoir donne tout simplement un système incontrôlable et disons le terme « mafieux ». 16. Redéfinir les tâches des conseils des villes et des régions, les séparer du ministère de l'intérieur et des walis. Chacun son rôle les uns pour la gestions des affaires de la villes, économiques et sociales, et tout ce qui va avec, les autres pour la gestion de sa sécurité et son bien être. Voilà quelques exemples d’un point de vue d’un citoyen qui adore son pays et qui voudrait le voir grandir parmi les grands de ce monde démocratique où il fera bon vivre et fier d’y être. Voilà à quoi pourrait correspondre : « un séisme politique » quand à limoger quelqu’un, surtout s’il a été incompétent, cela devrait être une décision de routine.

Pourquoi ben said etait limoge plusieur fois et quelqu'un insiste pour le propose pour autre poste

IL MÉRITE D ÊTRE POURSUIVIS .PAR LA COUR POUR FAUT ET USAGE DE FAUT.INSULTE A UN PEUPLE ET MANQUEMENT DE RESPECT.AU HAUTE AUTORITÉ.

Un mdawigh moins....a qui le tour apres??othmani??laenser??..

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