Selon certaines informations, le Maroc devrait accueillir à la fin du mois de juillet un nouveau cycle de dialogue inter-libyen dans le but de trouver un consensus sur les points de divergence entre les représentants des camps rivaux. Ces pourparlers visent à former un nouveau gouvernement qui supervisera les éventuelles élections législatives et présidentielles, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 5 juillet.
Des sources indiquent que le président du Conseil présidentiel, Mohamed Al-Manfi, le président de la chambre des représentants, Saleh Aguila et le chef du Conseil d’État, Mohamed Takala, participeront à ces concertations. Ces trois dirigeants tenteront de trouver une solution à cette situation de crise, attisée par les tiraillements entre les différentes composantes politiques. Des tensions aggravées par l’immixtion des puissances étrangères dans les affaires intérieures de la Libye qui rend complexe la recherche d’une solution acceptable pour toutes les parties.
Le choix du Maroc s’explique par la bonne réputation dont il jouit auprès de tous les camps et par sa neutralité dans sa gestion du dossier libyen. L’empreinte du Maroc a été marquante lors des principales étapes de la crise libyenne. En effet, des villes marocaines (Skhirat, Bouznika et Tanger) ont abrité des rounds de négociations qui ont débouché sur la signature de plusieurs accords et contribué ainsi à réduire les tensions dans ce pays.
Les différents camps rivaux ont toujours salué la neutralité du royaume et sa persistance à parrainer ces pourparlers sans intervenir pour favoriser l’un ou l’autre, comme l’Algérie a vainement cherché à le faire, à maintes reprises, pour finir par échouer. La médiation du Maroc dans la crise libyenne a commencé en 2015 quand la ville de Skhirat a abrité les premières concertations sous la supervision de l’ONU, rappelle Al Ahdath Al Maghribia.
Cinq ans plus tard, en 2020, c’est la ville de Bouznika qui a accueilli les dirigeants libyens pour trouver une nouvelle issue à la crise après la reprise du conflit armé entre les différentes factions. Malgré les difficultés, le Maroc a toujours encouragé le dialogue et la solution diplomatique pour barrer la route à ceux qui souhaitent voir régner l’instabilité dans le pays.