Dans son édition du mercredi 13 novembre, le quotidien Assabah rapporte que son correspondant dans la région de l’Oriental a rencontré un groupe d’Algériens, spécialisés dans le trafic de migrants clandestins, qui lui ont confirmé ce que tout le monde savait déjà, ou du moins soupçonnait.
En effet, on apprend que, du temps où il était à la tête de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE, renseignements extérieurs algériens), le général Djebbar M’henna, limogé le 19 septembre dernier car il transformait en échec tout dossier qu’il touchait, a tenté de noyer le Royaume du Maroc dans des nuées de migrants clandestins.
Selon l’un de ces Algériens rencontrés par Assabah, Djebbar M’henna aurait ainsi engagé, directement ou via d’autres officiers algériens de son officine, une armée de passeurs, auxquels il confiait la mission de convoyer les clandestins subsahariens qui entrent en Algérie vers le Royaume.
Certains officiers algériens se sont largement enrichis sur le dos de certains passeurs et migrants, en feignant de fermer les yeux, ou en facilitant à ces derniers la traversée de la frontière algéro-marocaine.
Un imposant réseau de passeurs algériens a été ainsi mis en place, structuré par la DDSE, pour les besoins de ce trafic d’êtres humains.
La destination finale de ces migrants n’est autre que Melilla ou Sebta, considérées comme deux portes facilement accessibles pour entrer par voie terrestre en Espagne. La DDSE a même organisé, selon Assabah, des campagnes discrètes en vue d’encourager les potentiels candidats à la migration clandestine de choisir de passer par le Maroc, présenté comme le chemin le plus court pour accéder à l’Europe.
Bien évidemment, en ciblant Sebta et Melilla, l’objectif de l’ancien patron de la DDSE, un assoiffé de sang notoirement connu durant la décennie noire des années 90, n’est autre que de créer la zizanie dans les relations maroco-espagnoles, et tenter de cacher la cascade de débâcles diplomatiques que le régime algérien ne cesse d’enregistrer face au Royaume du Maroc, qui accumule les soutiens de poids en faveur de la marocanité du Sahara.
En plus des agents de la DDSE, les garde-frontières de l’armée et de la gendarmerie algériennes ont reçu des consignes en vue de faciliter la mission des passeurs.
Cependant, certains de leurs officiers n’hésitent pas à exiger des passeurs le paiement de sommes colossales, qui atteignent parfois le montant de 6.000 euros.
Assabah en conclut que les affirmations de ces Algériens, concernant l’implication des renseignements et de l’armée algériens dans le trafic d’êtres humains, ont été confirmés par certains de leurs compatriotes, arrêtés précédemment par les forces de sécurité marocaines pour leur entrée illégale au Maroc et le trafic d’être humains. Ces prévenus ont avoué travailler pour le compte de la DDSE algérienne.