Les Marocains reprennent confiance en la politique

DR

Revue de presseKiosque360. Deux Marocains sur trois déclarent avoir confiance dans le gouvernement, contre 23% en 2020. Un citoyen sur deux a désormais confiance dans les partis politiques, contre 22% il y a deux ans. Les détails dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie éco.

Le 25/03/2022 à 22h33

Les Marocains ont repris confiance dans le gouvernement, le Parlement et les partis politiques. C’est du moins ce que révèle une enquête publique publiée récemment et dont les conclusions ont été reprises dans l’édition du vendredi 25 mars de l’hebdomadaire La Vie éco

D’après cette enquête, 69% des Marocains affirment avoir confiance dans le gouvernement. Nous revenons de loin: en 2020, cette proportion n'était que de 23%, relève l’hebdomadaire. Le niveau de confiance des citoyens dans l’Exécutif est passé à 50%, l’année suivante, en 2021. Et cela, estime le journal, pour des raisons évidentes qui ont trait à la manière dont certains département du gouvernement El Othmani ont pu mener la politique de lutte contre la pandémie du Covid-19.

Que la cote de confiance du gouvernement atteigne une telle proportion, peu après son investiture, c'est une preuve, estime l’hebdomadaire, que les Marocains ont voulu et su imposer, par leur vote, l'alternance à la gestion des affaires publiques. Ce changement semble avoir boosté également la confiance des citoyens dans les institutions élues et les partis politiques.

En d'autres termes, certains partis politiques, non seulement ont réussi reconquérir la confiance des citoyens, ce qui a d’ailleurs été confirmé par les résultats des élections du 8 septembre, mais ils ont su réconcilier les Marocains avec l'action politique dans sa globalité. Là encore, les chiffres sont parlants. Un citoyen sondé sur deux affirme avoir confiance dans les partis politiques. La proportion exacte est de 52%. Ce chiffre n'était que de 22% en 2020. Les raisons de ce regain de confiance significatif sont évidentes. Là encore, c'est le sérieux qui finit par avoir le dessus.

L'autre facteur, poursuit La Vie éco, c'est sans doute l'absence totale de discours populiste après le scrutin du 8 septembre. Et cela aussi bien pour les partis politiques qu'au niveau du gouvernement et au sein de l'institution législative. Ce qui explique sans doute, relève le journal, la manière dont cette dernière est désormais perçue. Ainsi, pour l'institution du Parlement, le degré de confiance des citoyens est passé de 22% en 2020 à 50% actuellement.

En poussant un peu plus loin, on s’aperçoit, du reste, que les résultats de cette enquête reflètent ceux des élections. Ainsi, 38% des personnes sondées ayant participé aux dernières élections ont affirmé avoir voté pour le RNI. Entre 11 et 12% ont confié avoir voté pour l'Istiqlal et le PAM, classés juste après le RNI. Globalement, et à une exception près, le classement des partis selon le vote des personnes sondées coïncide avec la nouvelle carte politique du Parlement.

Cela dit, l’hebdomadaire a tenu à préciser que cette enquête a été menée par le centre de recherche MIPA ou l'Institut marocain d'analyse des politiques. Venant de ce centre, et pour des raisons évidentes, c'est une véritable claque pour les islamistes du PJD, estime l’hebdomadaire. Du moins pour sa direction actuelle qui ne cesse de clamer son scepticisme quant aux résultats du scrutin du 8 septembre.

Les conclusions de cette étude ne font, en effet, que confirmer, s’il en est encore besoin, sa débâcle électorale. Cela d’autant que deux Marocains sondés sur trois est satisfait de l'opération électorale dont la direction du PJD continue de contester les résultats.

Par Amyne Asmlal
Le 25/03/2022 à 22h33