Tebboune, la marionnette civile de la junte d’Alger, a accompli la prière de l’Aïd Al-Fitr dans une mosquée conçue par des Chinois et construite par d’autres Chinois: voilà à quoi sert la rente des hydrocarbures pompés dans l’immense Sahara que la France a annexé il y a un siècle et demi puis a légué au régime des caporaux.
La cérémonie en a fait rire plus d’un. Ça se comprend: tout le cérémonial était copié, pour ne pas dire calqué sur des protocoles en usage dans d’autres pays.
Commençons par un détail insolite: quand Tebboune descend de sa Mercedes et se dirige vers une brochette de dignitaires alignés pour l’accueillir, un individu apparaît, grand, un peu chauve, tenant un cartable de la main gauche. L’homme porte des gants blancs. Tout ça pour un cartable? Mais oui. Parce que c’est un simulacre. Macron et Poutine, lorsqu’ils apparaissent dans une cérémonie officielle, sont toujours accompagnés par un officier qui porte la mallette contenant les codes de la riposte nucléaire. En effet, pour que la dissuasion soit crédible, il faut que l’ennemi sache que le président peut déclencher le feu nucléaire en quelques minutes, de n’importe quel endroit.
Que l’on sache, l’Algérie ne dispose pas de l’arme nucléaire. Alors, à quoi sert la mallette?
Eh bien, à frimer, tout simplement. Tebboune, qui parle à tort et à travers, évoque parfois la «force de frappe» de l’Algérie. Il ignore sans doute que le général De Gaulle avait façonné cette expression pour désigner l’arme atomique et rien d’autre.
Tebboune n’a pas la bombe mais il a la mallette. C’est déjà ça.
Continuons. Le pupazzo, comme l’appellent les Italiens, est apparu empêtré dans un burnous couleur poil de chameau -pour ne pas dire Poil de Carotte. C’est son droit le plus strict: le burnous est porté en Algérie depuis plusieurs générations. Sauf que là aussi, on est dans le simulacre. Tebboune et les siens prétendent que ce sont eux qui ont inventé ce vêtement masculin. Or, il est porté dans tout le monde arabe, sous des noms différents, depuis la nuit des temps. Il existe même un hadith dans lequel le Prophète interdit le port du burnous pendant le hajj (pour que personne ne se sente au-dessus des autres). Mais tout cela n’a aucune importance: Tebboune vous répondra sans honte ni vergogne que son pays (créé et baptisé «Algérie» par la France en 1839) existait avant même le Prophète…
Les images nous montrent ensuite le Président «priant» derrière deux imams. Oui, vous avez bien lu: deux. Cette innovation a fait bondir beaucoup de gens. Là aussi, le simulacre est évident.
- Puisque tous les Chefs d’État musulmans prient derrière un imam, nous allons leur montrer que nous sommes encore plus musulmans qu’eux.
- Comment, Chef?
- Ils ont un imam? Nous en aurons deux!
- Génial, Chef!
C’est d’ailleurs ce qui explique l’existence de ce grand bâtiment chinois au cœur d’Alger.
- Chef, les Marocains ont construit une grande mosquée à Casablanca.
- On en construira une plus grande à Alger!
- Génial, Chef!
Enfin, on a vu le patron de la junte militaire s’endormir pendant le prêche de l’imam. Mais ça, ce n’était plus un simulacre, c’était la vérité crue: un géronte galonné qui se fiche de l’islam comme de sa première balle perdue et qui n’est là que pour faire semblant.
C’est d’ailleurs la devise du régime des caporaux: faire semblant de gérer le pays pendant qu’on le pille, faire semblant d’avoir une diplomatie alors qu’elle est exclusivement au service d’un pays inexistant (la soi-disant RASD), faire semblant d’avoir un patrimoine alors qu’on vole celui des voisins.
- Je fais quoi, Chef?
- Fais semblant!
- Génial, Chef!