Les grands chantiers du roi Mohammed VI

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Le Maroc célèbre, ce mardi 30 juillet, 14 ans de règne du roi Mohammed VI. Trois grands acquis à retenir : modernité, démocratie et développement.

Le 30/07/2013 à 02h36, mis à jour le 30/07/2013 à 03h20

Le roi Mohammed VI a marqué les quatorze années de son règne, grâce à son charisme et à son leadership, du sceau de la modernité, de la démocratie et du développement. En témoignent notamment les réformes politiques mises en œuvre en 2011 alors que de nombreux pays sombraient dans la crise et les incertitudes nées du printemps arabe. Le discours royal du 9 mars 2011 restera historique dans la mesure où le souverain a répondu spontanément aux aspirations démocratiques et sociales en annonçant une large réforme constitutionnelle qui a été adoptée la même année par voie référendaire.

L’esprit de cette loi suprême a très bien fonctionné durant la récente crise gouvernementale où chaque acteur politique a joué son rôle y compris l’Institution royale. Elle a refusé, contrairement à ce que voulait l’Istiqlal, de s’immiscer dans la crise qui a opposé le chef du gouvernement et du PJD au parti de balance, selon les observateurs. Aujourd'hui, "SM le Roi, par son leadership et son charisme, a proposé une méthodologie de sortie de crise. Le Maroc en sortira plus fort de cette expérience", selon le politologue Mohamed Zidouh.

Consolider les valeurs nationales

Le souverain est "un roi émérite qui ravive l'espoir chez les citoyens, pour surmonter tous les défis et préserver les valeurs nationales et les constantes historiques, agissant avec détermination dans un Maroc nouveau qui aspire à davantage de grandeur, de prospérité, de dignité et de réussite", a souligné l'historiographe et porte-parole du palais royal Abdelatif Lamrini. Ce dernier s’exprimait dans un article publié lundi par le journal saoudien Acharq Al-Awsat à l’occasion du 14ème anniversaire de l’accession au trône du roi Mohammed VI.

Depuis l’intronisation du souverain en 1999, de nombreux chantiers ont été lancés dans les secteurs des droits humains, de la santé, de la justice et des droits de la femme. Le code la famille, entré en vigueur le 5 février 2004, est une expérience unique dans le monde arabe. Selon un rapport rédigé par des magistrats français, ce code a introduit des réformes substantielles avec des "formulations modernes consacrant l’égalité entre l’homme et la femme et rendant quasiment impossible la polygamie". Lors de cette même année, le roi a mis en place l’Instance équité et réconciliation (IER), un organisme ayant eu pour objectif de réconcilier le peuple marocain avec son passé à savoir celui des années de plomb. La formule des débats publics autour de ce passé douloureux a été aussi unique dans le monde arabe. Elle a permis aux victimes, aux familles et aux autorités de surmonter leurs douleurs morales et psychologiques afin d'aborder l’avenir avec plus de sérénité et d’espoir.

En 2005, le roi se démarque en créant l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), un programme d’envergure qui a pour but d’élever le niveau de la société en particulier celui des couches démunies. Avec un budget global de 105 milliards de dirhams, quelques 325 projets ont été réalisés durant la période 2005-2012. Le droit à la santé et à une justice équitable ont été aussi des priorités pour le roi. Pour les démunis, il a créé le RAMED, un régime fondé sur les principes de l'assistance sociale et de la solidarité nationale, permettant d'accéder aux soins dans des conditions dignes et humaines.

Eradiquer les causes du sous-développement

La réforme de la justice revient régulièrement dans les discours du roi. Ce chantier a été confié en 2013 à une commission dont les résultats devraient être remis incessamment au souverain. Selon le porte-parole du palais royal, "SM le Roi oeuvre inlassablement pour éradiquer les causes du sous-développement sous toutes ses formes dans les milieux sociaux, empruntant la voie de l'édification et du renouveau, à travers le renforcement des infrastructures, l'inauguration de grands chantiers structurants tels les ports, les autoroutes, des barrages, de grands centres d'énergie et des infrastructures agricoles pour concrétiser l'objectif du Maroc Vert, productif et prospère". "Le Trône marocain est le pilier de l'Etat marocain", a souligné Lamrini dans sa tribune publiée sur les colonnes de Acharq Al-Awsat.

La défense de l’intégrité territoriale a été elle aussi au centre des préoccupations du souverain. Pour protéger l’intégrité territoriale du royaume, il a proposé un projet d’autonomie pour les provinces sahariennes afin de mettre fin à ce conflit de 38 ans créé artificiellement par l’Algérie pour déstabiliser le royaume, notent les observateurs. Les capitales mondiales saluent les grandes réformes entreprises par le souverain tout en qualifiant le Maroc de "partenaire stratégique".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 30/07/2013 à 02h36, mis à jour le 30/07/2013 à 03h20