Pour la Corée, le Maroc est perçu comme une porte d’entrée en Afrique, mais aussi comme un partenaire naturel, souligne L’Opinion de ce mardi 3 octobre 2023 dans un article qui se focalise sur les ambitions de ce pays de l’Asie de l’Est dans le Royaume.
L’Opinion cite à ce propos Keeyong Chung, ambassadeur de la République de Corée accrédité à Rabat: «bien que les relations politiques soient bonnes, Séoul voit d’un œil insatisfait l’état actuel de la coopération économique. Ceci se voit clairement dans le commerce, qui demeure faible. Le volume des échanges s’élève à 620 millions de dollars. La Corée exporte 360 millions de dollars de marchandises du Maroc tandis qu’elle en importe pour 260 millions, selon les chiffres de l’ambassade», est-il précisé dans cet article.
Le Maroc exporte généralement des produits chimiques et des phosphates en Corée, alors ce pays est l’un des principaux fournisseurs du Maroc en véhicules, des importations qui sont une part importante du total des apports de la production coréenne au Maroc, a expliqué Minho Lee, Directeur de la Korea trade investment promotion agency (Kotra Casa).
Séoul songerait actuellement à un accord de libre-échange, voire «un accord de partenariat économique avancé». Toutefois, une libéralisation des échanges entre les deux pays n’est pas à l’ordre du jour.
Plusieurs secteurs prometteurs, tels que l’automobile, sont mis en avant: «nous savons bien que le Maroc s’est lancé avec succès dans le secteur automobile, en devenant un acteur majeur dans la région. Il y a de fortes chances du point de vue coréen de développer une coopération fructueuse dans ce domaine», a précisé le directeur de la Korea trade investment promotion agency.
Un marché au Maroc intéresse tout particulièrement les entreprises coréennes: celui de la Ligne à grande vitesse Marrakech-Agadir.
La Corée figure actuellement parmi les principaux pays à même d’obtenir ce deal, alors même que deux de ses entreprises participent d’ores et déjà à la conception de la ligne ferroviaire à grande vitesse qui accueillera la LGV prochainement attendue.
Il s’agit de Korea National Railway (KNR) et de Dohwa Engineering. Ce contrat, dont le budget est estimé à 32 millions de dollars, prévoit la conception d’une ligne ferroviaire sur 230 kilomètres.
Selon l’ambassade de la république de Corée, en ce qui concerne le contrat de la future LGV, Hyundai Rotem, l’une des principales entreprises de fabrication de LGV, a d’ores et déjà l’intention de participer à un appel d’offres de l’ONCF, concernant le matériel roulant.
La coopération climatique est aussi «une priorité pour la Corée, qui aspire à conclure un accord de nature à promouvoir les investissements dans l’économie décarbonée. L’Ambassade de Corée a proposé une convention aux autorités marocaines, qui seraient réceptives à cette idée», a aussi indiqué L’Opinion.
