Faute d’une rencontre entre ses dirigeants, les composantes de la majorité affichent, en public, leurs divergences sur plusieurs sujets d’actualité. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 9 septembre, que les observateurs sont surpris par l’absence de tout contact entre les chefs des partis de la majorité. Ils devaient au moins, poursuivent-ils, confirmer ou démentir les informations qui circulent sur un éventuel remaniement ministériel. Des sources indiquent que ces leaders n’ont pas pu s’entendre sur la façon de gérer le dossier de la nomination des secrétaires d’État. Un désaccord qui s’est intensifié après l’échec de l’organisation d’une rencontre pour fixer des priorités afin de faire face aux répercussions de la crise économique mondiale.
Ils devaient, notamment, trouver les moyens de limiter la hausse des prix des carburants, soit en réduisant les impôts, en plafonnant les bénéfices, en activant le conseil de la concurrence ou en créant un comité de veille économique pour faire face aux fluctuations des marchés mondiaux. Une revendication que défend le PAM mais qui n’a pas été prise en compte par ses partenaires. Mieux encore, les ministres n’ont pas encore réglé, avec le ministère de l’Économie et des Finances, les budgets qui seront alloués à leurs secteurs respectifs.
Le quotidien Assabah souligne que l’absence d’une réunion de la majorité s’explique par les divergences dans les positions du RNI et du PAM concernant les priorités de la rentrée politique et sociale. C’est ainsi que le bureau politique du PAM a appelé le gouvernement à accélérer le rythme du dialogue social sectoriel et celui des réformes sociales, économiques et politiques. En revanche, le bureau politique du RNI a loué les initiatives du gouvernement visant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens à travers la hausse, avec effet immédiat, du SMIG dans les secteurs privé et public ainsi que l’augmentation des allocations familiales.
Concernant la rentrée scolaire, le PAM appelle le gouvernement à protéger les citoyens et à lutter, avec fermeté, contre la spéculation dans le marché des fournitures scolaires. Il faut, ajoute le PAM, veiller au respect total des lois et des mesures prises par le gouvernement dans le domaine de l’enseignement privé. Une allusion faite aux abus subis par les familles de la part de certains propriétaires d’écoles privées. En revanche, le bureau politique du RNI a salué la décision du gouvernement d’intervenir pour garantir la stabilité des prix des fournitures scolaires. Pour ce faire, l’Exécutif a accordé une subvention directe aux professionnels pour faire face à la hausse des prix du papier et des coûts d’impression.