Les autorités poursuivent l’opération d'expulsion de hauts responsables occupant des villas à Harhoura

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Revue de presseKiosque360. Les autorités locales et judiciaires de Harhoura ont procédé, la semaine dernière, à l’expulsion d’ex-ministres, d’anciens ambassadeurs et de hauts responsables qui occupaient des villas qui ne leur appartiennent pas.

Le 10/10/2021 à 22h27

La station balnéaire de Harhoura a connu, une fois encore, un état d’alerte maximal suite à l’exécution d’une décision judiciaire relative à l’expulsion d'habitants résidant dans des villas et résidences de luxe.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 11 octobre, que leurs occupants, dont la plupart sont d’anciens ministres, des ambassadeurs et des gouverneurs, ne possédaient pas de certificats de propriété en bonne et due forme. Selon des sources autorisées, c'est une équipe constituée par les autorités locales et judiciaires, ainsi que par des gendarmes, qui a supervisé, la semaine dernière, la décision d’expulsion d’un ancien responsable du ministère de l’Intérieur qui était très proche du défunt ministre Driss Basri. 

Cette opération est la deuxième du genre, après celle qui a concerné, en mars 2020, la villa cossue d’un ex-ambassadeur, villa qui a été occupée par ses enfants pendant des décennies. L’intervention de la semaine dernière a été exécutée suite à une plainte déposée par un proche de Mehdi Ben Barka, qui occupe un poste de responsabilité dans un cabinet d’avocats, en Europe. `

Le quotidien Al Akhbar rapporte que cette affaire avait été portée devant la justice en 2016. Le tribunal de première instance de Témara avait alors ordonné l’expulsion immédiate des habitants occupant 20 villas de luxe qui s’étendaient sur une superficie de cinq hectares. Les mêmes sources indiquent que ce bien foncier avait fait l’objet d’une demande d’expropriation par la commune de Témara, mais cette procédure n’a pu être menée à son terme. Ce n’est qu’en 2013 que l’avocat, parent de Ben Barka, a demandé à la municipalité de Harhoura de compléter la procédure d’expropriation de ces terres en réclamant des indemnités colossales que les élus ont rejetées, faute de ressources financières. 

L’avocat n’ayant pu trouver un compromis avec les habitants qui occupaient les villas, il s'est adressé à la justice qui a rendu un jugement en sa faveur. Face à la sensibilité de ce dossier, les autorités locales ont demandé le renfort des forces de l’ordre, tous corps confondus, pour procéder à l’exécution de la décision judiciaire d’expulsion.

Par Hassan Benadad
Le 10/10/2021 à 22h27