Les autorités ferment une mosquée illégale d’Al Adl Wal Ihssane

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Revue de presseKiosque360. Les autorités viennent de mettre sous scellés une salle où Al Adl Wal Ihssane organisait des activités non autorisées.Ce n'est pas la première fois que pareille intervention a lieu ces derniers mois.

Le 09/05/2019 à 18h15

Au deuxième jour du ramadan, les autorités ont décidé de mettre sous scellés une salle utilisée par Al Adl Wal Ihssane, à Safi, pour des activités non autorisées. En effet, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du vendredi 10 mai, Al Adl Wal Ihssane organisait, dans ce local, des manifestations religieuses auxquelles cette salle n’était pas initialement dédiée. Le quotidien cite ainsi, en exemple, cette prière des Tarawih organisée le premier soir du ramadan, alors que cette salle ne dispose d’aucune autorisation pour être transformée en mosquée. De plus, ajoute la même source, la salle en question était déjà soupçonnée d’être le chef-lieu des membres de l’organisation Al Adl Wal Ihssane, qui y tenaient des réunions secrètes. 

C’est donc pour mettre fin à tout cela que les autorités ont décidé de mettre sous scellés cet endroit, mercredi dernier. De plus, ajoute le quotidien, plusieurs éléments des forces de l’ordre, ainsi que des représentants de l’autorité judiciaire et de la protection civile, se sont déplacés le soir même pour s’assurer que les scellés de la salle ne seraient pas enfreints.

Il est à noter que cette salle se situe dans une résidence où habitent des citoyens communs, en plus de quelques éléments connus pour être proches de la Jamaâ d’Abdeslam Yassine. 

La gestion de la salle était d’ailleurs confiée à des leaders connus du mouvement islamiste.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que des locaux d’Al Adl Wal Ihssane sont mis sous scellés. Pas plus tard qu’en février dernier, les autorités locales de trois villes avaient procédé à la mise sous scellés de trois villas appartenant à des membres de la Jamaâ. Là encore, ces lieux étaient soupçonnés d’abriter des événements non autorisés, comme des réunions secrètes des membres de l’organisation. A l’époque, Al Adl Wal Ihssane avait réagi via une conférence de presse où ses membres dénonçaient une décision purement politique. Réagiront-ils cette fois encore?

Par Fayza Senhaji
Le 09/05/2019 à 18h15