Le groupe parlementaire du Mouvement Populaire (MP) à la Chambre des représentants a demandé à la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, de fournir des explications sur l’attribution d’un «marché de communication» à une société dirigée par un ressortissant français.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 10 mars, que le député et patron du MP Mohamed Ouzzine considère, dans une question écrite, que cette transaction affecte la souveraineté marocaine dans un secteur stratégique pour le pays. Et de préciser que «certains médias ont relayé, dernièrement, une information selon laquelle le ministère de la Transition énergétique a attribué un marché relatif à un plan de communication, d’un montant de 3 millions de dirhams, à une société dirigée par un ressortissant étranger. Lequel dirigeant est connu par sa constante présence à toutes les activités du département de la ministre Benali».
Et le député haraki de s’étonner que cette société ait bénéficié de ce deal de communication destiné aux Marocains qui parlent arabe et amazigh. «Le paradoxe est d’autant plus criant qu’il se produit sous un gouvernement qui se targue d’être un gouvernement de compétences, mais qui est incapable, structurellement et fonctionnellement, d’élaborer un projet de communication dans un pays où foisonnent les experts et les compétences dans le domaine des médias et de la communication», a martelé le patron du MP.
Le quotidien Al Akhbar souligne qu’Ouzzine a demandé des éclaircissements à la ministre Benali sur les raisons de l’octroi de ce marché à une société étrangère dans un secteur aussi vital. Connu par ses critiques virulentes, il n’a pas raté l’occasion de passer à l’attaque. «La communication du ministère était nulle quand les Marocains ont subi brutalement la hausse des prix. Pis encore, ce département n’a pas donné d’éclaircissements sur certaines affaires qui ont préoccupé l’opinion publique dont celle de l’importation du gasoil russe».
Contacté par Al Akhbar, le responsable de la communication au sein du ministère de la Transition énergétique a démenti catégoriquement la conclusion de toute transaction avec une société de communication française. La société à laquelle on a fait allusion, ajoute-t-il, est une «société de droit marocain», qui travaille au Maroc depuis des années avec plusieurs ministères, établissements publics et privés. Mais, le responsable de communication a refusé de préciser si ce marché a été adjugé via un appel d’offres auquel ont participé des sociétés concurrentes, ou par simple entente directe.