Législatives 2026: les prérequis des jeunes du PPS et de la génération Z

Lors de l'université d’automne, dédiée à la formation et à l’encadrement politique des jeunes, organisée par le PPS, samedi 25 octobre 2025, à Bouznika.

Le 25/10/2025 à 19h00

VidéoÀ Bouznika, les jeunes du Parti du progrès et du socialisme (opposition) et de la génération Z ont croisé leurs vues sur la moralisation de la vie publique, les réformes de la santé et de l’éducation, ainsi que les prochaines échéances. Ils posent une condition à leur engagement: des garanties fermes de transparence pour les législatives de 2026.

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) tient, jusqu’à dimanche, son université d’automne, dédiée à la formation et à l’encadrement politique des jeunes. Parmi les intervenants figure notamment Ali Bouabid, de la Fondation Abderrahim Bouabid (du nom de l’ancien leader de l’USFP), qui a abordé des enjeux d’actualité nationale: moralisation de la vie publique, ainsi que la mise en œuvre effective des réformes de la santé et de l’éducation.

Younes Siraj, secrétaire national de l’Organisation de la jeunesse du PPS, a précisé que cette université vise à outiller les nouvelles générations en les exposant à des thématiques en rapport avec l’actualité et les prochaines échéances électorales. Il a rappelé, à cet égard, la longue tradition du PPS en matière de travail avec la jeunesse.

Sur le terrain normatif, la jeune Leïla Dakiri est revenue sur le projet de loi organique relatif à la participation des jeunes, adopté récemment en Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI. Le texte prévoit, pour les candidats jeunes — qu’ils soient encartés ou sans affiliation partisane —, une prise en charge publique pouvant atteindre 75% des dépenses électorales. Elle a souligné que les modalités d’application seront précisées lors de la présentation du projet devant la Chambre des représentants.

Globalement bien accueillie par un auditoire composé en large part de jeunes de la génération Z, cette avancée s’accompagne toutefois d’une demande récurrente: l’instauration d’un plafonnement strict des frais de campagne. «Il ne sert à rien d’accroître le soutien public si l’on ne borne pas les dépenses: la concurrence resterait biaisée en faveur des candidats les plus aisés», a martelé Leïla Dakiri.

Même son de cloche chez Younes Belaidi, coordinateur national du secteur estudiantin du PPS, qui plaide pour un encadrement rigoureux des coûts de campagne «sans quoi ce sont les notables qui l’emporteront». Évoquant par ailleurs un projet de réforme des partis politiques, il a défendu l’exclusion des candidatures émanant de personnes ayant des démêlés judiciaires: «Nous voulons un Parlement exemplaire; il faut barrer la route à toute candidature suspecte».

Les travaux de l’université d’automne de la jeunesse du PPS seront clôturés dimanche, sous la présidence de Nabil Benabdallah, secrétaire général du parti du Livre.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mennan
Le 25/10/2025 à 19h00