«Je travaille en ce moment sur ce projet visant à faire rentrer au Maroc les détenus marocains de l’étranger, dont les malades et les femmes. Actuellement, une femme purge une peine de 20 ans», a déclaré mardi soir le ministre de la Justice, interrogé dans le cadre de l’émission «Point à la ligne» sur la première chaine de la SNRT.
Outre ce projet, le ministre a par ailleurs indiqué qu’il prépare un autre projet de transfèrement des détenus étrangers incarcérés au Maroc vers leur pays d’origine. Le ministre n’a pas précisé le nombre des prisonniers qui bénéficieront, dans les deux cas, des transfèrements. Au Maroc, la grande partie des détenus étrangers de droit commun sont emprisonnés pour trafic de drogue. Il faut rappeler que le Maroc est lié à plusieurs pays par des accords de transfèrement de détenus.
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D’autre part, le ministre de la Justice a laissé entendre que le Maroc se dirige vers l’abolition de la peine de mort. «La dernière exécution remonte à 1993, (affaire du commissaire Tabet, NDLR). L’exécution n’existe plus dans les faits, je me demande pourquoi on garde cette peine. Je vais consulter les institutions sur cette affaire», a fait savoir le ministre ajoutant qu’il est «personnellement pour l’abolition de la peine capitale».
Un autre point épineux sur lequel Abdellatif Ouahbi travaille en ce moment, concerne ce qu’il a appelé la problématique de la désinformation et la diffamation sur les réseaux sociaux. «Désormais, les auteurs de ces atteintes et de ces violations de la vie privée des gens répondront de leurs actes devant la justice. C’est un phénomène grave qui se répand sous le prétexte de la liberté d’expression», a martelé le ministre affirmant qu’il est en discussion avec des pays pour élaborer une convention internationale restreignant l’usage de la désinformation.