«Certes, il y a une flambée des prix, mais je ne suis pas d’accord pour qu’il parte en ce moment. Je veux qu’on lui accorde au moins un an pour redresser la situation socio-économique», a affirmé le patron du PJD. Celui-ci a ainsi indirectement répondu à des détracteurs du chef du gouvernement dans les rangs du Parti de la justice et du développement qui appellent à la fin anticipée de la mission de Aziz Akhannouch.
«Son départ serait un mauvais indicateur pour un pays stable. Il faut lui accorder au moins une année», a-t-il martelé. «Je ne suis pas d’accord pour que Aziz Akhannouch parte au moment où les prix flambent parce qu’il serait le seul des chefs de gouvernement qui ont dirigé l’Exécutif à n’avoir pas alors accompli totalement son mandat, après Abderrahman El Youssoufi, Abbas El Fassi, moi-même et Saâd- Eddine El Othmani», a affirmé Abdelilah Benkirane dans une allocution «politique», prononcée lors de l’ouverture ce samedi des travaux du Conseil national du PJD, tenu à Bouznika.
«Seul le gouvernement de Abbas El Fassi a été perturbé et n’a pas accompli entièrement son mandat», fin 2011. «Quelle image allons-nous donner en tant qu’Etat stable ayant ses traditions, si Akhannouch s’en va après cinq mois seulement de mission», s’est interrogé l’ancien chef de gouvernement.
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Et d’ajouter que «si après un délai raisonnable d’au moins un an, il apparaît que Akhannouch a échoué et a contribué à dresser une grave situation (…), il faudra qu’alors Sa Majesté le Roi annonce de nouvelles élections» anticipées. Il s’agira, selon lui de tenir de «nouvelles élections et non de changer Aziz Akhannouch par un autre nom».
Dans cette allocution, Abdelilah Benkirane a donc ainsi défendu Aziz Akhannouch, face à plusieurs militants islamistes du PJD qui ont appelé à la fin de sa mission.
Par ailleurs, très critique à l’égard de ce clan, il a rétorqué que «s’ils ne sont pas satisfaits de ma propre réflexion et s’ils ne sont pas non plus satisfaits du secrétaire général, qu’ils partent».