Et une bataille électorale de plus remportée par le Rassemblement national des indépendants (RNI), parti qui dirige l’actuelle coalition gouvernementale. Lors du scrutin législatif partiel, organisé le 23 avril à la circonscription Fès-Sud, Khalid El Ajli, candidat du parti de la Colombe, est arrivé en tête avec 9.767 voix, apprend Le360 auprès du RNI et selon des sources locales à Fès.
Avec un tel score, le jeune homme d’affaires devance largement son principal rival, le candidat du Parti justice et développement (PJD) Mohamed Khouyi, qui a dû se contenter de 3.854 voix. Les candidats de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et du Mouvement populaire (MP) sont également distancés, avec des scores respectifs de 2.643 et 1.191 votes.
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Le candidat RNI doit notamment son succès électoral à l’appui de la coalition gouvernementale, dont les deux autres formations, le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal, n’ont pas présenté de candidat, tout en donnant la consigne de voter pour celui du parti de Aziz Akhannouch. Selon nos sources, le taux de participation à ce scrutin législatif partiel n’a pas dépassé les 8.8%, alors qu’il était, dans la même circonscription, de l’ordre de 28.16% lors des élections du 8 septembre 2021.
Ce scrutin législatif partiel a été tenu pour pourvoir au siège laissé vacant au Parlement, après la déchéance de Abdelkader El Boussairi, élu de l’USFP, de son mandat de député, prononcée le 3 janvier dernier par la Cour constitutionnelle.
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Les magistrats de cette cour ont basé leur verdict sur l’Article 6 du règlement intérieur de la Chambre des représentants, qui rend inéligible toute personne déchue d’un mandat électif sur décision de justice de manière définitive. En plus de son mandat de député, Abdelkader El Boussairi était également élu communal et troisième vice-président du Conseil municipal de Fès. Il avait été déchu de ces deux mandats par la Cour administrative de Fès à la date du 6 octobre 2023.
Poursuivi en justice, avec onze co-accusés, pour corruption, détournement de fonds, dilapidation de deniers publics et abus de pouvoir, il a été condamné par la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès chargée des crimes financiers à cinq ans de prison ferme et à une amende de 100.000 dirhams.