Même dans la plus terrible des tragédies, le régime algérien s’illustre en introduisant de la farce. Dans la soirée du lundi 11 septembre, les médias algériens n’ont parlé que du séisme qui a frappé le Maroc. Ils l’ont fait à partir de l’aéroport militaire de Boufarik, annonçant l’envoi de secouristes et d’une aide d’urgence au Royaume à bord de trois avions.
Pour illustrer leurs propos, ces médias ont diffusé en boucle, avec des directs, les images de palettes sur le tarmac de l’aéroport de Boufarik transportées à l’intérieur d’un avion-cargo, celles d’une équipe de secouristes, composée de plusieurs dizaines de personnes se tenant en bon ordre, prêtes à embarquer. Ou encore celles de responsables donnant des déclarations, où ils affirment répondre à l’appel du Maroc.
De quel appel s’agit-il? Tout est parti d’un entretien accordé par Abdellatif Ouahbi, ministre marocain de la Justice, à la chaîne Al Arabiya. Ce dernier y a déclaré que le Maroc ne refusait pas l’aide internationale, mais qu’elle doit être examinée et répondre aux besoins sur le terrain. «Y compris l’aide algérienne ?», le relance le journaliste. «Nous accueillons favorablement l’aide algérienne, mais en coordination avec le ministère marocain des Affaires étrangères», répond le ministre de la Justice.
Le régime algérien a interprété ces propos de Abdellatif Ouahbi comme un feu vert des autorités marocaines à l’offre d’aide algérienne. Pourtant, n’importe quelle personne sensée sait que ce n’est pas à travers un média que le Royaume du Maroc allait distiller une déclaration acceptant la réception d’une aide internationale. Il y a d’autres canaux autrement plus officiels et un département habilité à le faire: le ministère des Affaires étrangères.
Une orchestration grotesque
Peu importe la légèreté de ce feu vert, le régime algérien avait d’autres desseins visiblement en tête, et il voulait soit forcer la main au Royaume, soit jouer le rôle du bon samaritain qui veut faire oublier l’épisode de l’assassinat abject de deux vacanciers marocains par ses garde-côtes.
Le360 a eu confirmation, par une source gouvernementale, que les autorités marocaines n’ont aucun contact avec le régime d’Alger. De là à autoriser une aide, dont la demande n’a même pas été adressée au département habilité à y répondre, il y a une indécence dont seul le voisin oriental a le secret.