Le Polisario est secoué, depuis quelques temps, par une vague de protestations suite à l’exfiltration d’un prisonnier accusé du viol d’une jeune sahraouie. Le détenu aurait bénéficié de la complicité de l’un des dirigeants des séparatistes pour s’évader de la prison «Chahid Abderrahmane». Des vidéos montrent des dizaines de séquestrés dans les camps de la honte manifestant devant le siège du «secrétariat général du président» et clamant des slogans du genre: «C’est une honte, le Front soutient la criminalité et le terrorisme ».
Ces manifestations se sont transformées en affrontements avec les milices séparatistes qui essayaient d’empêcher les contestataires de s’approcher du bâtiment où se trouvaient des dirigeants du Polisario.Selon des sources bien informées, des responsables du front séparatiste ont aidé l’individu à s’évader dans les camps dits de la «wilaya du 27 février». Le mis en cause s’avère être un proche d’un dirigeant influent des séparatistes et aurait même des liens étroits avec l’une des organisations terroristes sévissant dans la région du Sahel.
Dans son édition du jeudi 16 janvier, Le quotidien Al Massae rapporte que, dès que la nouvelle de l’évasion de l’accusé s’est répandue, la famille de la victime et les habitants des camps précités ont envahi les bureaux de plusieurs responsables. Des dizaines de femmes et de jeunes ont dénoncé les dérapages des dirigeants du Polisario qui vont jusqu’à protéger un criminel et soutenir le terrorisme. La direction du Polisario a, dans une tentative de remédier à cette gravissime erreur et de contenir la colère des manifestants, lancé un avis de recherche, le 10 janvier courant, à l’encontre du criminel exfiltré.
Les mêmes sources indiquent que le viol a été commis l’année dernière. L’accusé, qui a été exfiltré de la prison la semaine dernière, pourrait être hébergé par un dirigeant du Polisario. Les séparatistes comptent jouer la montre dans l’attente d’un apaisement dans les camps de la honte.