La thèse, souvent évoquée et plusieurs fois soulignée, est une nouvelle fois démontrée: les séparatistes du Polisario ont des connexions avec des groupes terroristes et des réseaux de trafic en tous genres. Les camps de Tindouf seraient ainsi transformés en base arrière de ces connexions terroristes, servant de foyer potentiel pour le terrorisme et de repli pour des groupes extrémistes. C’est d’ailleurs ce que laissent entendre les propos du «chef militaire» des séparatistes, Mohamed El-Ouali, dans une déclaration au journal espagnol La Razón.
Dans son approche terroriste, le personnage n’y va pas par quatre chemins. Il menace ouvertement le Maroc d’«opérations-suicides dans des villes du Sahara marocain», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 24 mai. «Les milices du polisario sont en train de se préparer pour cibler les villes de Laâyoune et Dakhla», a déclaré le chef militaire des séparatistes. Et de préciser que «les opérations commandos s’étendraient à d’autres villes, notamment Es-Semara et Boujdour, soulignant que la reprise de la guerre n’exclura aucune région, avant de faire savoir que tout le territoire du Sahara sera ciblé par les éléments du Polisario, puisque 39 ans de cessez-le feu ont poussé les Sahraouis à ne plus faire confiance au Conseil de sécurité et à la communauté internationale».
Cette déclaration suicidaire, souligne le quotidien, signera «la fin du front Polisario, surtout qu’elle tombe sous le coup des recommandations du dernier congrès mondial organisé à Marrakech contre le terrorisme, à savoir la lutte contre les organisations terroristes et séparatistes en Afrique. Le communiqué final publié à l’issue des travaux de ce conclave international, qui a connu la participation de 79 pays, rappelle Assabah, indique que «les participants ont exprimé leurs préoccupations quant à la prolifération des mouvements séparatistes en Afrique qui génèrent une déstabilisation et une vulnérabilité accrue des États africains, et qui, en fin de compte, favorisent Daech et d’autres organisations terroristes et extrémistes violentes». Ils ont, par ailleurs, relevé «l’existence du nexus entre mouvements séparatistes et mouvements terroristes agissant en collusion, en instrumentalisant les vulnérabilités existantes de manière à démultiplier leur impact déstabilisant».