Le Mouvement populaire promet une «rentrée parlementaire chaude» au gouvernement

Président du groupe parlementaire du Mouvement populaire -MP, Driss Sentissi est l'un des leaders de ce parti.

Président du groupe parlementaire du Mouvement populaire -MP, Driss Sentissi est l'un des leaders de ce parti. . Brahim Moussaaid / Le360 (capture image vidéo)

Le 01/10/2022 à 17h56

VidéoLe Mouvement populaire (MP), un des trois partis d’opposition, veut faire de la prochaine rentrée parlementaire, prévue à partir du 14 octobre 2022, une occasion de mettre au défit l’Exécutif sur un certain nombre de sujets brûlants tels que la flambée des prix et le projet de loi de finances 2023.

«La rentrée parlementaire va être chaude, car nous avons une série de dossiers à régler avec ce gouvernement, dont les actions ont été stériles et inefficaces», a affirmé, dans un entretien avec Le360, Driss Sentissi, président du groupe parlementaire du MP, parti haraki que dirige Mohand Laenser. Le MP forme l’opposition au gouvernement aux côtés de l’USFP, du PPS et du PJD.

Le responsable haraki n’a pas trouvé de mots assez durs pour dénoncer le bilan gouvernemental qu’il a jugé «faible et non consistant», pour faire face à «la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens». Driss Sentissi a tout d’abord regretté le retard pris dans l’adoption de deux importants projets de loi-cadre concernant pour l’un, la Charte de l’investissement et pour l’autre, la réforme de la santé.

«Nous avons demandé à plusieurs reprises, mais en vain, au gouvernement de convoquer une séance parlementaire extraordinaire, cet été, pour débattre et adopter ces deux textes de loi, ce qui nous aurait fait gagner du temps par rapport à la rentrée». Et d’expliquer que, faute de leur adoption, ces deux projets de loi «vont s’ajouter, en octobre, à la discussion parlementaire au sujet du projet de loi de finances 2023, ce qui risque de dominer les débats sur la loi des finances jusqu’au mois de décembre».

Pour le député du MP, il s’agit là d’une «perte de temps sur laquelle le gouvernement va devoir s’expliquer». «Au lieu de donner rapidement vie à la Charte de l’investissement, dont le pays à un grand besoin dans ces moments difficiles, l’Exécutif a préféré tergiverser en rallongeant inutilement l’attente», a-t-il martelé, avant de citer de nombreuses doléances des citoyens telles que la flambée des prix, la faiblesse des bourses des étudiants, la saison agricole, les impôts…

Il a tenu à préciser, par ailleurs, que le gouvernement de Aziz Akhannouch va présenter, en octobre prochain, son propre projet de loi de finances 2023, c’est-à-dire l’élaboration de son premier texte sur le budget de l’Etat, depuis sa nomination en octobre 2021. «En principe, le gouvernement doit y mettre sa propre empreinte, en décidant d’augmenter les salaires des fonctionnaires», comme l’ont fait «à chaque fois, les Premiers ministres précédents qui arrivaient à la tête de l’Exécutif», a affirmé le chef du groupe parlementaire du MP.

Ce dernier dirige, par ailleurs, la commission préparatoire du congrès du Mouvement populaire prévu en novembre prochain. Au sujet de la question du maintien de Mohand Laenser à la tête du MP ou de l’élection d’un nouveau secrétaire général, Driss Sentissi a indiqué que la période de dépôt des candidatures n’a pas encore débuté. Il s’est simplement borné à dire que «le droit de se présenter à ce poste est garanti au sein du parti». «Mohand Laenser a le droit de se présenter à un nouveau (et quatrième) mandat», a ainsi conclu ce haut responsable du parti de l’épi.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 01/10/2022 à 17h56