La sortie mérite à bien des égards que l’on s’y attarde. Elle est signée Mario Giro, vice-ministre italien des Affaires étrangères qui s’exprimait mardi lors d’un débat au Centre des études américaines de Rome, sur l’ouvrage Sahara: désert des groupes mafieux et de jihad, paru récemment aux éditions italiennes Castelvecchi.
Le fin mot de cette intervention: la nécessité pour le Polisario d’abandonner la piste d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara. Les raisons ne manquent pas. "Ce n’est pas le moment pour de nouvelles revendications nationales" dans une région instable comme le Sahel, dit le diplomate. Pour lui, "nous devons défendre l’intégrité des pays comme la Libye, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et l’Egypte.
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Citant les revendications de l’Azawad, mais aussi celles du Polisario comme exemples, Mario Giro est on ne peut plus lucide: "aujourd’hui, faire sauter la frontière d’un pays comporte des conséquences incontrôlables. Nous avons vu ce qui s’est passé en Irak et en Syrie".
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Œuvre de Massimiliano Boccolini, journaliste et universitaire et Alessio Postiglione, ex-magistrat, journaliste, universitaire et militant de la gauche italienne ayant entretenu par le passé de fortes affinités avec le Polisario, Sahara: désert des groupes mafieux et de jihad, jette la lumière sur l’instabilité engendrée par la présence du Polisario dans la région. Une région à l’équilibre fragile, accentué, entre autres, par la persistance du conflit. A cela s’ajoutent bien d’autres dangers. "De l’expansion de Daech au rôle des groupes mafieux, de l’activité du Front Polisario au retour des Touaregs aux armes, le désert du Sahara est devenu un carrefour de trafics d’armes, de drogues et d’êtres humains", soulignent en préambule les auteurs de l’ouvrage.