Il s’agit de l'accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, la Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique, le Protocole à l'Acte constitutif de l'Union africaine relatif au Parlement africain, le Traité Afrique région sans armes nucléaires-Traité Pelindaba, la Charte africaine sur la sécurité routière et l’Accord du siège relatif à l’établissement de l’Observatoire africain des migrations.
La cérémonie de dépôt des instruments de ratification de ces traités a été organisée par le Bureau du conseiller juridique avec la participation du commissaire de l'Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, qui représente le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat et l'ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l'Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.
Intervenant lors de cette cérémonie, Mohamed Arrouchi a souligné que la ratification par le Royaume du Protocole à l'Acte constitutif de l'Union africaine relatif au Parlement africain, adopté à Malabo le 27 juin 2014, exprime la ferme volonté du Maroc de moderniser et d'améliorer l’action parlementaire sur notre continent africain et d'en faire un pilier de l'intégration africaine et un moyen de consolider les valeurs de la démocratie et des droits de l'homme eu égard aux rôles joués par cette instance représentative africaine, qui contribuent au renforcement de la solidarité et de l'unité et à la consolidation de la démocratie, des droits de l'homme et des principes de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance tels qu'ils sont reconnus internationalement afin qu'ils soient au niveau des aspirations du citoyen africain.
Evoquant le domaine de la gouvernance, le diplomate marocain a relevé que le Royaume a également ratifié la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, qui fournit un cadre juridique et réglementaire conforme au contexte africain visant à coordonner les politiques et législations nationales entre les Etats parties, notamment celles portant sur la promotion du développement économique, la création des conditions appropriées pour promouvoir les principes de transparence et de reddition de comptes afin de contribuer au renforcement de la gouvernance et du développement sur le continent.
Pour ce qui est du commerce, a relevé Mohamed Arrouchi, la ratification par le Maroc de l'Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine, signifie l'adhésion effective du Royaume à ce marché commercial unique et l'implication du Maroc dans ce processus.
D'après le diplomate marocain, le contexte et le timing de cette adhésion s’inscrivent dans le cadre du rôle prometteur que ce marché continental pourrait jouer pour la relance économique du continent et le renforcement de sa résilience, notamment avec la propagation continue de la pandémie de Covid-19 et ses effets sur les économies du continent, aggravés par l’impact de la crise russo-ukrainienne.
Concernant l’accord de siège relatif à l’établissement de l’Observatoire africain des migrations, l'ambassadeur a mis en avant l’importance de cet Observatoire, né de la vision du roi Mohammed VI, leader de l'Union africaine sur les questions migratoires, en tant qu’institution de l’UA articulée autour d’une triple fonction de compréhension, d’anticipation et d’action.
Les activités de l’Observatoire, qui sont de nature technique et opérationnelle, permettront de générer une meilleure connaissance du phénomène migratoire, de créer un narratif africain sur la migration, de renseigner et de favoriser l’harmonisation de politiques migratoires efficientes.
Lire aussi : Observatoire africain de la migration: le rapport du Roi Mohammed VI présenté devant le sommet de l’Union africaine
Abordant la sécurité routière, Mohamed Arrouchi a noté que la ratification de la Charte africaine sur la sécurité routière s'inscrit dans le cadre des précédents engagements continentaux du Maroc, et compte tenu du taux trop élevé d'accidents de la route en Afrique.
Quant au développement durable, le diplomate marocain a soutenu que la ratification par le Royaume de la Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique reflète la détermination et l'engagement du Royaume à atteindre les objectifs de cette convention, à savoir le contrôle de la propagation des déchets dangereux sur le continent en empêchant l'incinération et le déversement de ces déchets dans les eaux territoriales africaines et en assurant leur élimination tout tenant compte des normes environnementales en vigueur au niveau international.
L'ambassadeur est revenu également sur la ratification du traité de la non-prolifération des armes nucléaires qui constitue un complément qualitatif au système international et continental de contrôle des armes nucléaires, et qui promeut en même temps l’usage pacifique de l'énergie afin de parvenir au développement environnemental et socio-économique en Afrique.
Début avril, le Maroc a ratifié le traité portant création de l'Agence africaine du médicament (AMA) relevant de l’Union africaine.