Pour l’Algérie, toutes les occasions sont bonnes pour nuire aux intérêts du Maroc. Le régime des caporaux use, pour ce faire, du seul pouvoir dont il dispose, l’argent du gaz et tente, entre autres, d’infiltrer à coup de millions de dollars, les festivals du cinéma africains.
L’exemple nous vient, encore une fois, de Yaoundé, au Cameroun, qui vit actuellement au rythme de son festival les «Écrans noirs», écrit le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 19 octobre. Le voisin de l’Est a ainsi essayé, sans y parvenir, de rééditer sa manœuvre de l’année dernière, à la même rencontre, lorsque des soi-disant membres sahraouis de la délégation algérienne avaient tenté de recruter des partisans pour un projet farfelu de festival de cinéma à Tindouf.
Citant Iz-Eddine Gourirran, président de la Fédération des festivals panafricains, de cinéma et de télévision, le quotidien confirme que l’Algérie a effectivement tenté d’évincer le Maroc de la scène cinématographique africaine en voulant saper son influence. Pour ce faire, elle a mis sur table des sommes d’argent importantes. Et ce, en proposant notamment de financer un festival de cinéma à Tindouf pour un budget de 5 millions d’euros.
Cela dit, reprenant cette fois la déclaration d’un membre du jury de la 27ème édition du festival «Écrans noirs», ce dernier affirme que l’Algérie n’était pas invitée à la manifestation. Elle y a fait quand même irruption, à travers sa délégation, imposant ainsi le fait accompli aux organisateurs. Par la suite, les membres de la délégation, qui n’ont jamais été invités, ont commencé à aborder les cinéastes et les festivaliers leur proposant de rejoindre leur projet dont le seul objectif est bien évidemment de conter les intérêts du Maroc et promouvoir le projet séparatiste du Polisario.
La manœuvre a vite été déjouée, précise Assabah, citant cette fois le directeur du Festival du cinéma Africains à Khouribga. Les cinéastes et artistes marocains présents sur place ont organisé une contre-campagne et ont pu convaincre leurs confrères africains de ne pas répondre aux sollicitations de la délégation algérienne. Cette dernière est rentrée bredouille, surtout lorsque des personnalités influentes du domaine du cinéma africain sont intervenues en force aux côtés du Maroc.
D’après Assabah, le soft power du Maroc dans le domaine du cinéma africain s’est renforcé davantage avec la création de la Fédération des festivals panafricains, de cinéma et de télévision qui compte parmi ses membres des représentants de 46 États africains. Bien sûr, l’Algérie n’y est pas représentée.
De ce fait, l’Algérie, malgré sa manne financière, n’arrive plus à infiltrer ce genre de manifestations. Lesquelles manifestations et festivals connaissent, par contre, une présence remarquée du Maroc, soit à travers la participation directe ou à travers l’appui matériel et moral de différentes institutions et entreprises marocaines, à l’instar de RAM.