«Le Maroc ne se laissera pas entraîner dans une guerre» par l’Algérie, réagit un responsable marocain

Abdelmadjid Tebboune et le général Said Chengriha.

Abdelmadjid Tebboune et le général Said Chengriha. . DR

Première réaction du Maroc aux gesticulations du régime militaire algérien. Le Maroc ne se laissera pas entraîner dans une guerre avec l'Algérie, a déclaré ce mercredi 3 novembre 2021, une source marocaine informée, à l’AFP, en réaction à l'annonce par Alger de la mort de trois de ses ressortissants dans un bombardement attribué aux FAR.

Le 03/11/2021 à 17h57

«Si l'Algérie veut la guerre, le Maroc n'en veut pas. Le Maroc ne sera jamais entraîné dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale», a déclaré à l'AFP cette source, qui a déploré des «accusations gratuites» contre le Maroc.

«Si l'Algérie souhaite entraîner la région dans la guerre, à coups de provocations et de menaces, le Maroc ne suivra pas», a affirmé la même source sous le sceau de l’anonymat, ajoutant que «le Maroc n'a jamais ciblé et ne ciblera jamais des citoyens algériens, quelles que soient les circonstances et les provocations».

Rappelons que, pour le moment, aucune réaction officielle n’a été faite par le Royaume.

Des médias algériens pro-régime avaient rapporté que trois ressortissants algériens avaient trouvé la mort dans un bombardement de l’armée marocaine alors qu’ils traversaient la Mauritanie pour rallier l’Algérie. Des rumeurs qui ont été démenties par Nouakchott par la voix de l'état-major de l'armée mauritanienne.

Deux jours plus tard, c’est la présidence algérienne qui reprend ces accusations dans un communiqué officiel dans lequel elle situe ledit bombardement de deux camions, sur la route entre Nouakchott et Ouargla dans le sud de l’Algérie. Mais sans donner plus de précisions, même si les médias pro-régime parlaient de Bir Lahlou, territoire situé dans la zone tampon interdite aux militaires comme aux civils.

La source marocaine, citée par l’AFP, explique que cette zone est «empruntée exclusivement par des véhicules militaires des milices armées», des séparatistes du Polisario. «On s'étonne donc de voir les autorités algériennes évoquer la présence d'un camion qui se trouverait dans cette zone, eu égard à sa nature juridique et à son utilisation à des fins militaires», poursuit la même source.

Le 03/11/2021 à 17h57