A l’occasion de ce colloque, l’ambassadrice de l’ْUnion européenne au Maroc, Patricia Pilar Llombart, a révélé que le Royaume et l’UE sont unies par la mise œuvre d’un programme de coopération d’un coût de 80 millions d’euros. Il s’agit notamment d’un cycle de formation en faveur des magistrats.
Ce colloque d’une journée s’est tenu à Rabat à l’occasion de la célébration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme à laquelle le Maroc adhère. Ont participé à cette rencontre, outre Moulay Hassan Daki, procureur général du Roi près de la Cour de cassation, président du Parquet général, Mohamed Abdennabaoui, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, et Patricia Pilar Llombart de l’UE.
Parmi les intervenants ont figuré également Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et Hicham Mellati, directeur des Affaires pénales et des grâces au ministère de la Justice.
«La célébration de cette déclaration sera étalée tout le long de 2023 par le Maroc», a déclaré Moulay Hassan Daki, rappelant que le Maroc a consacré l’importance de la justice et de l’équité dans sa Constitution et ses lois. Il a évoqué «l’intérêt qu’accorde le Maroc à la formation des magistrats, sous la direction des experts nationaux et internationaux». «Nous allons veiller à ce que la justice joue son plein rôle en matière des droits de l’homme à tous les niveaux en espérant réussir», dans ce domaine, a-t-il ajouté.
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Pour sa part, la représentante de l’UE au Maroc a indiqué que le partenariat s’applique «avec les divers organes judiciaires marocains, notamment dans le volet de l’indépendance judiciaire et ce, en conformité avec les dispositions de la réforme de la justice mise en œuvre depuis 2013». «Le développement de la justice et des droits de l’homme constituent un socle de notre coopération continue», a-t-elle conclu avant d’adresser, par ailleurs, ses félicitations aux Lions de l’Atlas pour leur qualification en demi-finales de la Coupe du monde de Qatar.
De son côté, Hicham Mellati, directeur des Affaires pénales et des grâces, a fait part «du lien étroit qui existe entre la justice et les droits». «En application des directives du roi Mohammed VI, le Maroc est engagé dans un processus de développement de la justice. On ne ne peut pas parler des droits de l’homme sans parler de la justice, celle-ci étant le garant du respect des libertés», a-t-il souligné avant de rappeler que «la coopération entre le Maroc et l’UE porte notamment sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le trafic de traite des humains».