Le gouvernement se plie aux recommandations du CNDH

Réunion du conseil du gouvernement . DR MAP

Sur la base des recommandations du CNDH, l'Exécutif doit répondre dans un délai de trois mois aux plaintes des citoyens.

Le 13/03/2014 à 17h40

Le gouvernement a décidé d'être réactif aux plaintes des citoyens, en particulier celles émanant des citoyens établis dans les provinces du sud, a-t-il été annoncé jeudi. "En application des recommandations du CNDH (Conseil national des droits de l'homme), le gouvernement a décidé jeudi, lors de sa réunion hebdomadaire, de réagir dans un délai ne dépassant pas trois mois aux plaintes de ces citoyens. Les réponses des départements ministériels seront rendus publiques", a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors d'un point de presse. "Le Maroc a franchi aujourd'hui une étape cruciale dans la consolidation des droits de l'homme. Il s'agit aussi d'envoyer un message fort au CNDH".

Le CNDH, créé en 2002, est un enfant légitime du Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH), institution créée à la veille de l’alternance politique en 1990. Cette institution est une consécration du processus de consolidation de l’Etat de droit. Depuis sa création, selon El Khalfi, le CNDH a reçu un total de 50.000 plaintes dont 890 en 2013 en provenance des provinces du sud. Onze d'entre elles ont fait l'objet d'une expertise médicale. "Lors du conseil du gouvernement, selon El Khalfi, Abdelillah Benkirane a déclaré à ses ministres qu'il est injuste de comparer le Maroc en matière des droits de l'homme avec son voisinage", dans une allusion indirecte au voisin de l'est, l'Algérie, qui refuse toujours d'ouvrir son territoire aux rapporteurs de l'ONU et de permettre au HCR de recenser les réfugiés sahraouis de Tindouf.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/03/2014 à 17h40