Le gouvernement Benkirane pousse l’ONCF à la faillite

M.R. Khlie, DG de l'ONCF.

M.R. Khlie, DG de l'ONCF. . Le360

Revue de presseKiosque360. Le torchon brûle entre le gouvernement et l’ONCF. En cause, le refus du gouvernement de verser les arriérés de la TVA, estimés à trois milliards de dirhams. Benkirane serait en passe de pousser l’Office vers la banqueroute.

Le 05/10/2016 à 06h05

Le gouvernement de Benkirane continue de tergiverser au sujet du versement de ses dettes à l’Office national des chemins de fer (ONCF), des taxes sur la valeur ajoutée qui atteignent, actuellement, la bagatelle de trois milliards de dirhams, poussant ainsi cet établissement à la faillite, tout en négligeant toutes les réclamations de Rabie Khlie, fait savoir le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 5 octobre. Cette situation, poursuit le journal, impacte négativement, duranr le premier semestre 2016, le bilan d’activités de l’Office qui accuse une perte de l’ordre de 470 millions de dirhams en dépit de l’amélioration au niveau des ventes de son produit, niveau qui a atteint 2 milliards 200 millions de dirhams, une hausse de 4,76% par rapport à la même période de l’année précédente. Et Assabah de rappeler que le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, avait déjà signé une convention avec l’ONCF, en novembre dernier, pour permettre à cet établissement de recouvrer ses dus ayant trait aux arriérés de la TVA, qui avaient atteint, à l’époque, selon le même ministre, deux milliards de dirhams, pour atteindre actuellement les trois milliards de dirhams. Le problème, renchérit Assabah, est qu’il n’existe aucun indice poussant à croire que le gouvernement est en mesure de s’acquitter de ses dus dans de proches délais, qui constituent 11% des revenus propres de l’Office. Ceci signifie, précise le journal, que le gouvernement est en train de priver l’Office de ses activités d’investissement. Driss Jettou, président de la Cour des comptes, avait dernièrement évoqué, au sein du Parlement, cette problématique générale, dont sont victimes plusieurs établissements publics, estimant que les dettes des établissements et entreprises publics envers l’Etat sont passés de 8,7 milliards de dirhams, en 2010, à 25 milliards et 280 millions de dirhams cette année, conclut l’article d’Assabah.

Par Mustapha Nouri
Le 05/10/2016 à 06h05