Le Club des magistrats du Maroc rejette l’ingérence du Parlement européen dans la souveraineté judiciaire du Royaume

Des magistrats (photo d'illustration).

Des magistrats (photo d'illustration). . DR

Le Club des magistrats du Maroc a critiqué la résolution adoptée jeudi dernier par le Parlement européen concernant la situation des droits de l’homme au Royaume. D’après les magistrats, il s’agit d’une «ingérence dans la souveraineté judiciaire» du pays.

Le 21/01/2023 à 10h23

La résolution votée, jeudi 19 janvier 2023, par le Parlement européen continue d’attirer les critiques aussi bien au niveau international que celui national. Le Club des magistrats du Maroc a, à son tour, dénoncé et rejeté cette résolution qu’il considère comme «une ingérence dans la souveraineté judiciaire marocaine».

Dans un communiqué, le bureau exécutif du Club des magistrats du Maroc a annoncé avoir tenu, vendredi 20 janvier 2023, une réunion urgente afin d’examiner ladite résolution, dans laquelle le Parlement européen critique la situation des droits de l’homme dans le Royaume.

Ainsi, après s’être arrêtés sur la «teneur» et les «dimensions» de ladite résolution, les magistrats ont annoncé leur «rejet catégorique» de toute forme d’ingérence dans la souveraineté judiciaire du Maroc et de toute «tentative visant à influencer les décisions de la justice».

Rappelant qu'en vertu de l’article 117 de la Constitution, la justice marocaine est la «seule et unique institution habilitée à protéger les droits et libertés individuels et collectifs, ainsi que la sécurité judiciaire», le Club des magistrats du Maroc a exprimé son indignation face à «l’atteinte portée, par le Parlement européen, aux institutions judiciaires marocaines» et dénoncé «l’interférence dans les missions du pouvoir judiciaire marocain».

Enfin, le club a réaffirmé son engagement à «défendre les garanties des droits et libertés des citoyens», ainsi que son «attachement aux valeurs et principes constitutionnels relatifs aux droits et libertés fondamentaux», dont notamment les libertés de pensée, d’expression et de la presse, ainsi que la garantie des droits de la défense, du droit à une justice équitable et du principe de présomption d’innocence.

Par Lina Ibriz
Le 21/01/2023 à 10h23