Après la réunion de lundi dernier entre dirigeants du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et ceux de l’Istiqlal, ces derniers s’apprêtent à rencontrer leurs frères-ennemis de l’Union socialiste des forces populaires (USFP).Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’une source bien informée lui a confié que les partis de l’Istiqlal et de l’USFP ont exprimé leur volonté de dépasser le froid qui marque leurs relations depuis un certain temps, surtout que le parti de la rose se trouve actuellement au sein de la majorité gouvernementale et celui de la balance au sein de l’opposition. Mais il faut rappeler qu’historiquement, l’animosité a toujours été de mise entre ces deux partis depuis que les socialistes (UNFP puis USFP) ont fait scission pour sortir de la matrice de l’Istiqlal dès les premières années de l’indépendance du Maroc.
Ainsi, plusieurs membres du bureau politique de l’USFP, dont le premier secrétaire, Driss Lachgar, et ceux du Comité exécutif menés par Nizar Baraka, se retrouveront autour d’une même table. La dernière rencontre informelle entre les dirigeants de ces deux partis remonte à octobre dernier, soit lors des festivités marquant le 60e anniversaire de l’USFP auxquelles NIzar Baraka a assisté en tant qu’invité. Il faut remonter au début de la présidence de Hamid Chabat pour trouver une rencontre entre Istiqlal et USFP, deux partis qui se sont toujours snobés.
Sans présager des raisons d’une telle réunion entre deux partis que tout semble séparer, Al Ahdath préfère attendre le communiqué qui sanctionnera probablement cette réunion «historique».
Par ailleurs, plus homogène peut-être semble être la réunion qui s’est tenue samedi dernier, dans un hôtel casablancais, sous la houlette du Congrès national Ittihadi, et dont l’objectif déclaré serait d’unir la gauche marocaine. Mais, selon Al Ahdath, ce qu’il faut retenir de cette réunion qui a rassemblé tous les anciens scissionnistes de l’USFP, c’est surout la volonté de Mohamed Sassi et Mohamed Achaari de préparer la fondation d’un nouveau parti de gauche. Un de plus, serait-on tenté de dire, en prévision des élections de 2021?