Le président de la Chambre des crimes financiers à la Cour d’appel de Rabat a ordonné, lundi 24 janvier, l'émission d’un avis de recherche à l’encontre du parlementaire Abdenbi El Aidoudi pour défaut de comparution. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 26 janvier, que le député du MP est poursuivi pour dilapidation de deniers publics. Lors d’une précédente audience, son avocat avait justifié l’absence de son client par sa participation à une session du Conseil provincial de Sidi Kacem, dont il est membre.
La Cour avait alors reporté l’audience à lundi dernier, audience au cours de laquelle la partie adverse a présenté au juge la liste des membres présents à la session extraordinaire dudit Conseil provincial. Il s’est avéré que le parlementaire Abdenbi El Aidoudi n’avait pas assisté à cette réunion et que son nom figurait bel et bien sur la liste des absents. Considérant cette attitude du député comme un déni de justice, le tribunal a émis un avis de recherche à son encontre et a demandé à la SNRT de diffuser cette décision sur les antennes de la radio nationale.
Le quotidien Assabah rapporte que la Cour a, par ailleurs, ordonné d’aviser la direction des domaines de l’Etat pour qu’elle saisisse les biens fonciers du mis en cause tout au long de la durée de cette procédure par contumace. Le tribunal a fixé la date de la prochaine audience au 14 février pour statuer sur le dossier du parlementaire accusé de dilapidation de deniers publics. La juge d’instruction de la Chambre des crimes financiers considère, en effet, qu’il existe des preuves suffisantes incriminant le député. Il faut rappeler que le parquet général l’avait poursuivi pour ce chef d’inculpation après une plainte déposée par sept anciens membres du Conseil de la commune d'El Haouafat présidé, alors, par Abdenbi El Aidoudi.
Ces anciens conseillers communaux l’accusent d’avoir violé les règles de passation des marchés publics dans deux projets de la commune. Ils évoquent notamment la non-concordance des travaux réalisés avec le cahier des charges et la non-participation des services techniques et de l’ONEE dans le suivi des travaux. Le député El Aidoudi rejette toutes ces accusations en affirmant que le premier marché avait fait l’objet d’un audit de la Cour des comptes qui n’a émis aucune observation sur ce dossier. Concernant le deuxième marché relatif à l’assainissement liquide, toutes les conditions du cahier des charges, ainsi que les procédures juridiques y afférentes, ont été respectées, soutient le parlementaire du MP.