Le ministre de l'Enseignement supérieur fait la Une des journaux à paraître ce mercredi 13 novembre. On apprend que Lahcen Daoudi a fait état lors des travaux de la commission parlementaire de l'enseignement et de la culture, tenue lundi dernier, de son vif mécontentement à propos de l'insuffisance du budget alloué à son département au titre de la loi de finances 2014. Selon Al Khabar, le ministre de tutelle a réaffirmé le "maintien de la gratuité. "La problématique de l'enseignement supérieur au Maroc est née après que ce secteur a été scindé en deux, celui du public et celui du privé", a estimé le ministre PJDiste qui souhaite pouvoir les regrouper en vue de rattraper le retard en matière de formation et de recherche scientifique".Dans un autre registre, Al Khabar souligne, en citant Daoudi, que la France a fait part de son refus de reconnaître certains diplômes dits français délivrés par des établissements privés au Maroc. Le ministre, selon le journal, a fait part à la commission parlementaire d'une récente communication téléphonique avec son homologue français à l'issue de laquelle, il a promis de retirer ces diplômes qu'il a qualifié de truqués, précisant pourtant que "la loi (marocaine) n'autorise pas ces établissements privés à délivrer ce genre de diplômes".
"Je ne crois toujours pas que mon parti dirige le gouvernement"
Al Massae s'est également intéressé aux propos de Daoudi. Le quotidien écrit qu'après "deux ans à la tête de l'enseignement supérieur, ce dirigeant du PJD ne croit toujours pas que son parti dirige actuellement le gouvernement, un parti islamiste tout juste sorti de l'opposition parlementaire, qui avait failli disparaître". Lors de ce débat, Daoudi s'est adressé à l'assistance en ces termes : "Nous pensions à l'époque à la prison et non pas à devenir des ministres". Le ministre a par ailleurs démenti avoir entrepris une quelconque médiation au profit d'un membre de son parti en vue de sa désignation à un poste à responsabilité". Il a ainsi souligné que seuls "deux membres du PJD ont été désignés à des postes à responsabilité (doyens à la tête des facultés), parmi 60 nominations".
Akhbar Al Yaoum titre, de son côté, que " Daoudi reconnaît que les rapports sécuritaires jouent un rôle décisif dans la nomination aux hauts postes à responsabilité". Le ministre a affronté une série de questions portant notamment sur le choix des doyens d'universités issus du PJD ainsi que sur les critères qui conduisent à "chaque fois à la nomination soit du deuxième, soit du troisième candidat de la liste proposée alors que celui de tête de liste, le premier candidat favori est écarté de la nomination", rapporte le journal. L'enseignement est un dossier épineux. Le souverain a accordé une grande importance à ce secteur dans son dernier discours au Parlement. Il est regrettable que le ministre de tutelle dépense temps et énergie dans des déclarations politiciennes. Les départements de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur ont besoin de ministres capables de mener le changement.