L'affaire Abdelali Hamieddine n'en finit pas de diviser. Poursuivi de nouveau pour homicide volontaire dans le cadre du procès Benaïssa Aït El Jid -cet étudiant, militant d'extrême-gauche, décédé en 1993 lorsqu'avec des camarades, il a été pris dans une rixe avec des étudiants islamistes près de l'université de Fès- le dirigeant du PJD est à l'origine, bien malgré lui, d'une nouvelle polémique. Et l'affaire fait cette fois-ci des vagues dans les rangs de l'extrême-gauche.
Ancienne présidente de l'Association marocaine des droits humains, organisation proche de Ennahj Addimocrati (La Voie démocratique -gauche extrême), Khadija Ryadi a provoqué la colère des siens en essayant à son tour de défendre Hamieddine, affirmant que ce dernier était "visé" et que le procès dont il fait l'objet était "politisé". Bien mal lui en a pris.
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Bon nombre de dirigeants de l'association, composée en grande majorité d'anciens et actuels "camarades" ont critiqué cette position. "L'Association à toujours plaidé pour la réouverture de ce dossier et pour que la vérité éclate enfin. Maintenant que l'occasion est offerte et que nous avons une chance de rétablir la vérité et rendre justice à la victime, Mme Ryadi tente d'innocenter son meurtrier", affirme une source au sein de l'AMDH.
Depuis sa sortie, Ryadi fait l'objet de nombreuses critiques, tant dans les coulisses de l'AMDH que sur les réseaux sociaux. Prévu en avril prochain, le congrès national de l'AMDH promet d'être une nouvelle occasion de la "recadrer", promet-on.
Cette nouvelle polémique a lieu, alors que l'onde de choc continue d'enfler après la sortie pour le moins hasardeuse de Mustapha Ramid, ministre d'Etat islamiste en charge des droits de l'Homme qui, tentant de défendre Abdelali Hamieddine, a porté atteinte à l'indépendance de la Justice.