La panique atteint des sommets chez le Polisario. Hier mercredi 26 avril, le représentant du front à l’ONU, le dénommé Ahmed Boukhari, se fendait dans l'APS d’une longue tirade où il s'est répandu en imprécations contre la France accusée d'œuvrer pour l'exigence d'un retrait «immédiat et sans conditions» des éléments armés du Polisario de la région de Guerguerat, sans oser toutefois nommer les Etats-Unis, à l’origine de l’élaboration et de la rédaction du projet de résolution. Ce jeudi 27 avril encore, c’est au tour d’un autre responsable du Polisario, le dénommé M'hamed Khaddad (coordinateur du Polisario auprès de la Minurso) de s’en prendre, sur le même fil de l'APS, au secrétariat général de l’ONU, en la personne d’Antonio Guterres, lui attribuant «des velléités de changer la nature du conflit du Sahara occidental».
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«Tout cet exercice linguistique et verbal ne mène nulle part, il vise à dénaturer le conflit. Il y a une certaine velléité au niveau du secrétariat général de l’ONU de changer et de diluer la nature du conflit, à faire le lit des prétentions annexionnistes et expansionnistes marocaines», a-t-il accusé.
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Le dénommé M'hamed Khaddad réagissait en effet au rapport d’Antonio Guterres sur le Sahara occidental, distribué aux quinze membres du Conseil de sécurité le 10 avril. Dans ce rapport, le SG de l’ONU avait notamment appelé à innover pour la redéfinition du concept d’«autodétermination», laissant entendre que ce concept s’ouvrait à des interprétations autres que celle prônée par Alger et le Polisario, restés cramponnés inutilement à l'option du referendum et de «l’indépendance». L’offre d’autonomie prônée par le Maroc, jugée «crédible» et «sérieuse» par le Conseil de sécurité, est ainsi remise en selle par le tout nouveau SG de l’ONU, déterminé à faire bouger les lignes après le gel du processus de Manhasset depuis 2012. Ce qui ne plaît guère au responsable polisarien qui a qualifié de «biaisé» le rapport du SG de l’ONU.
Antonio Guterres, porteur d’une approche innovante et audacieuse, a donc posé le doigt là où cela fait mal à la partie adverse. D’où cette procession dans l’APS de pleurnicheurs, attaquant tantôt la France tantôt le Secrétaire général de l’ONU. Ce qui en dit long sur le degré de panique qui tenaille le Polisario, ainsi que son mentor algérien. Une panique que vient traduire cette série de lamentations, dans une tentative désespérée d’influer sur la formulation d’une résolution qui promet d’être accablante envers les fanfaronnades du Polisario à Guerguerat.