L’annonce de la décision de Stockholm de ne pas reconnaître la «RASD» a polarisé l’attention des médias suédois. L’agence suédoise TT et la chaîne de télévision TV4 ont emboîté le pas à la chaîne de télévision publique SVT, qui a eu la primeur de l’information, pour annoncer que «la Suède ne reconnaîtra pas le Sahara occidental».
Du côté de la presse écrite, le quotidien «Aftonbladet» relève que la décision est "l’aboutissement d’une évaluation politique engagée par le gouvernement de Stockholm depuis plusieurs mois».
Un son de cloche confirmé par un professeur de droit international, en l’occurrence le Suédois Ove Bring, pour qui «Stockholm se rend compte, au terme de cette évaluation, qu’elle ne peut se permettre de prendre cette décision de reconnaissance» sans risquer de mettre en danger ses "intérêts" avec un pays «très influent au sein du monde arabe», celui-là même dont la Suède a besoin des voix pour décrocher un siège au sein du Conseil de sécurité.
La diplomatie «agressive» menée par Rabat en réaction audit projet de reconnaissance de la «RASD» est également mise en exergue par le quotidien «Aftonbladet», évoquant une «pression» de la part du Maroc sur les politiciens suédois, y compris la menace d’un boycott des entreprises suédoises et le blocage d’un magasin Ikea dans la région de Casablanca, à Zenata.
Autre «pression» exercée par Rabat et relayé par la presse suédoise, "le refus du Maroc de recevoir les enfants marocains vivant dans les rues de la Suède".
Stockholm tente aussi de ne pas trop se déclarer par rapport à la position européenne sur l’accord de pêche extrêmement important sur le plan économique pour certains pays de l’UE.En somme, une "percée" au coeur d'une citadelle que le Polisario croyait complètement "acquise" à sa propagande mensongère. Celle d'un pays influent au sein de la Scandinavie, en l'occurence la Suède.