La politique atlantique du Maroc vue par Thomas Gomart, historien des relations internationales

Thomas Gomart, directeur de l'Institut français des relations internationales. . Anas Zaidaoui / Le360

Le 19/12/2022 à 09h32

VidéoPour Thomas Gomart, directeur de l'Institut français des relations internationales, le Maroc est un pays qui investit sur son capital humain et qui essaie de développer plusieurs initiatives en relation avec l’espace atlantique.

L’Atlantique a un poids géostratégique important. Il regroupe plusieurs économies développées et émergentes à fort potentiel. Les atouts du Maroc le prédisposent donc à jouer un rôle de relais important dans cet espace.

Selon Thomas Gomart, directeur de l'Institut français des relations internationales, «le Maroc affiche une volonté claire d'apparaître à la fois comme un pays africain, comme un pays méditerranéen et comme un pays atlantique, et donc de jouer sur cette triple géographie dans le rapport à la fois aux pays européens, mais aussi de voir le monde plus largement avec tous les liens établis par l'Amérique latine et l'Amérique du Nord».

Cette ambition marocaine est décrite par l'historien des relations internationales, rencontré en marge de la 11e édition des Atlantic Dialogues, comme étant «forte». Elle se traduit, en effet, par son engagement dans les opérations visant à promouvoir la paix et la sécurité à l’échelle régionale et internationale, mais aussi par une logique qui associe la dynamique des investissements et le renforcement des capacités de développement des partenaires africains.

Interrogé sur l’importance de cette alliance atlantique face à une crise multiple, Thomas Gomart rappelle que celle-ci existe depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Il faut donc s’intéresser davantage à cette alliance d’un cadre transatlantique de manière plus large, à travers la superposition de deux espaces stratégiques.

La question de ​​trouver une convergence pour que cet espace ne devienne pas un espace de compétition trouve donc tout son intérêt, pour favoriser une véritable coopération multilatérale. 

Par Hajar Kharroubi et Anas Zaidaoui
Le 19/12/2022 à 09h32