La lutte contre le terrorisme au centre de la quatorzième réunion des chefs d’état-major des armées des 5+5

La 14e réunion des chefs d’état-major des armées de «l’Initiative 5+5 Défense», le 27 octobre 2022 à Rabat. . DR

Le 27/10/2022 à 17h48

VidéoPoursuivre la lutte implacable contre le terrorisme, notamment au Sahel, est l’une des 18 recommandations qui ont couronné les travaux de la 14e réunion des chefs d’état-major des armées de «l’Initiative 5+5 Défense», tenue ce jeudi 27 octobre 2022 à Rabat, sans la participation des militaires algériens et tunisiens.

Cette forte recommandation de lutte contre le terrorisme figure parmi les 18 points de la déclaration conjointe de cette rencontre de «l’Initiative 5+5 Défense», de ce jeudi 27 octobre 2022 à Rabat.

Il faut rappeler que le Maroc, à travers les Forces armées royales et l’état-major général, a présidé, tout en long de l’année 2022, «l’Initiative Défense», qui regroupe les états-majors généraux de France, d’Italie, du Portugal, d’Espagne, de Malte, ainsi que ceux du Maroc, de la Libye, de Mauritanie, d’Algérie et de Tunisie.

Le Maroc, pays hôte et président de la 14e réunion, était représenté par le général de corps d’armée Belkhir El Farouk, inspecteur général des FAR et commandant la Zone Sud.

Dans le 4e point de la déclaration conjointe qui comprend donc un total de 18 mesures, les participants ont appelé à «la pérennisation de la coopération dans les quatre piliers que sont les domaines de la surveillance maritime, la sûreté aérienne, la contribution des forces armées dans la gestion des catastrophes majeures et la recherche académique, et la formation».

Quant aux autres domaines de coopération, le point 5 de la déclaration conjointe est plus précis puisqu'il évoque, en effet, particulièrement la lutte consolidée contre le terrorisme. Le texte suggère l’examen de la «possibilité de créer un centre de sécurité spécialisé dans l’échange d’informations entre les pays des 5+5 dans le domaine de la lutte contre le terrorisme».

Et d’ajouter la nécessité de «poursuivre l’élargissement de la coopération à d’autres domaines d’intérêt commun tels que les forces spéciales, la cybersécurité, les drones, la recherche et le sauvetage. Il est également question de l’intelligence artificielle, du déminage humanitaire, de la lutte contre les engins explosifs improvisés, du soutien médical militaire, de la coopération civilo-militaire, de la lutte contre la pollution marine et des défis sécuritaires relevant des changements climatiques. 

La déclaration souligne, dans son point 13, «l’importance de l’échange d’informations entre les marines des pays membres à travers «le réseau du Centre virtuel régional de contrôle maritime qui contribue à une meilleure connaissance de la situation maritime».

Le point 15 de la déclaration a demandé «la promotion de l’égalité des chances entre les genres et sa prise en compte dans les forces armées des Etats membres de l’Initiative 5+5 Défense» et de mettre en relief «le rôle important des femmes dans la prévention et la résolution des conflits ainsi que dans la consolidation de la paix».

Enfin, les participants ont réaffirmé l’engagement collectif en faveur de la pérennisation de l’Initiative «5+5 Défense», «qui constitue un espace d’échange, de concertation et de compréhension multilatérales permettant de relever les défis régionaux et de veiller sur la paix, la sécurité et la stabilité en Méditerranée occidental».

Cette initiative a été créée à Paris le 21 décembre 2004 au terme de la réunion des ministres de la Défense des pays 5+5. Son objectif est de promouvoir la sécurité en Méditerranée occidentale.

Il faut rappeler qu’avant la 14e réunion de ce jeudi, les délégations militaires s'étaient rendues au Mausolée Mohammed V où elles se sont recueillies sur les tombes du roi Mohammed V et du roi Hassan II.

Les délégations étaient conduites par le général de corps d’armée, inspecteur général des FAR Belkhir El Farouk (Maroc), le sous-chef d’état-major «Opérations» Nicolas Vaujiur (France), Cavo Dragone Giuseppe, chef de la Défense (Italie), Mohamed Ali Al-Haddad, chef d’état-major général des armées (Libye), Edric Zahra, adjoint au commandement des Forces armées (Malte), El Mohkhtar Bolle Chaabane, chef d’état-major général des armées (Mauritanie). Marco Serronha, conseiller pour la coordination des affaires africaines (Portugal) et Teodoro E. Lopez Calderon, chef d’état-major général des armées (Espagne).

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 27/10/2022 à 17h48