Soutien au terrorisme et au séparatisme: l’implication de l’Iran épinglée par Bourita

Le drone de fabrication iranienne Epic lors d'une cérémonie à Téhéran le 9 mai 2013 . AFP

Revue de presseKiosque360. L’Iran aurait livré à l’organisation séparatiste armée du Polisario des drones militaires, financés par le régime algérien. Un acte de soutien au séparatisme et au terrorisme fermement condamné par le ministre marocain des Affaires étrangères. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Ahdath et Assabah.

Le 04/10/2022 à 22h40

Dans son édition du mercredi 5 octobre, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia accuse d’abord le régime algérien qui, en finançant l’achat de drones militaires iraniens au profit du Polisario, chercherait à aggraver la tension aux frontières avec le Maroc. Des sources ont en effet affirmé que l’Iran aurait livré, à la demande de l’Algérie, des drones militaires aux milices séparatistes des camps de Lahmada.

Ces informations, en attendant d’être confirmées, ont fait l’objet de déclarations de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, lundi dernier à Rabat, lors d’une conférence de presse avec son homologue yéménite. Pour Bourita, «le régime iranien est le sponsor officiel du séparatisme et des groupes terroristes dans un certain nombre de pays arabes comme la Syrie, l’Irak, le Yémen, le Liban… et maintenant le Maroc. Le soutien de Téhéran à des acteurs non étatiques armés représente une menace pour la paix régionale et internationale». 

Parlant cette fois-ci directement des drones iraniens censés avoir été livrés au Polisario, Bourita a condamné «l’acquisition par ces acteurs non étatiques, grâce à l’appui à l’Iran, d'armes et de techniques sophistiquées, tels les drones armés».

Al Ahdath ajoute également que de nombreuses sources médiatiques ont récemment fait état de la présence de miliciens du Polisario à Alger, où ils suivent une formation sur le guidage à distance de drones militaires. De même, l’Algérie aurait demandé à la Russie de dispenser une formation en ce sens à des éléments du Polisario. Plus discrètement, le Hezbollah, spécialiste dans l’armement iranien, aurait été sollicité à ce même effet.

Al Ahdath rappelle que le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en 2018, après la confirmation d’une coordination entre Alger et Téhéran en vue de faire profiter le Polisario de l’expérience du Hezbollah dans les opérations militaires subversives.

Pour sa part, le quotidien Assabah ajoute que Nasser Bourita a ouvertement accusé Téhéran de soutien au séparatisme et au terrorisme, pointant du doigt le régime algérien qui ne lésine sur aucun moyen pour armer le Polisario et persiste dans sa fuite en avant visant à empêcher toute solution du différend que ce régime a créé autour du Sahara.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 04/10/2022 à 22h40