La cour des comptes a audité les comptes annuels des partis politiques et vérifié la sincérité de leurs dépenses dans la cadre de la subvention accordée pour la couverture des frais de gestion et d’organisation des congrès.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition week-end (25 et 26 décembre), que le rapport de cette juridiction a enregistré plusieurs observations sur la gestion de ces comptes annuels. Cet audit a permis, ainsi, de constater que 30 partis sur 34 ont fait parvenir leurs comptes à la cour dont 25 étaient certifiés sans réserve, 2 avec réserve, un non conforme à la norme comptable appliquée et deux comptes non certifiés.
Quant à la sincérité des dépenses, la cour des comptes a émis plusieurs constations sur des dépenses d’un montant de 1,33 million de dirhams qui étaient soit non appuyées par des pièces justificatives soit non libellées au nom des partis. Ceci étant, la cour des comptes a relevé une amélioration de la justification des dépenses effectuées par les partis en comparaison avec celles de 2018 et 2019.
Le quotidien Al Massae rapporte qu’en ce qui concerne la tenue de la comptabilité, la cour a relevé que seuls 8 partis sur 30 ont respecté le code général de normalisation comptable. De même, 9 partis sur 30 n’ont pas respecté certains principes et règles comptables prévus par le plan comptable précité, notamment le principe de la clarté ainsi que les règles de l’intégralité et de l’équilibre des comptes.
Concernant la restitution des montants de subvention non justifiés au trésor public, la cour relève que 20 partis ont, conformément aux disposition législatives et règlementaires, remboursé les sommes dues au trésor public qui s’élèvent à 7,09 millions de dirhams. Cependant, la cour des comptes a relevé qu’un montant de 7,76 millions de dirhams n’a pas été restitué, dont 1,32 million de dirhams considéré comme subvention encaissée indument, 1,37 million comme soutien non utilisé et 5,07 millions de dirhams comme dépenses non justifiées.