La corruption coûte au Maroc 2,1 milliards de dollars par an

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Revue de presseKiosque360. La corruption fait perdre au Maroc deux points de son PIB, révèle Transparency Maroc. Ce chiffre a déjà été annoncé par le passé par Benkirane. Pour rappel, le Maroc a perdu dix places sur l’indice de perception de la corruption sous son gouvernement.

Le 27/01/2017 à 21h37

La corruption, sous toutes ses formes, coûte au Maroc 2% de son PIB. C’est ce qu’affirme le journal Akhbar Al Yaoum dans son édition du week-end des 28 et 29 janvier. C’est un chiffre, rappelle le journal, que le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, avait déjà avancé par le passé et qui vient d’être confirmé par le dernier rapport de Transparency Maroc.

Selon le journal, qui cite le chef de gouvernement désigné, la corruption, l’abus de pouvoir, l’enrichissement illégitime, le détournement de fonds, les dessous de table et les commissions des intermédiaires, le népotisme, les conflits d’intérêts, l’extorsion de fonds et autres délits du genre, représentent une perte sèche de 2% du PIB pour le pays.

En d’autres termes, et considérant que le PIB national est estimé, en 2016, à quelque 1100 milliards de dirhams, ce coût atteint 2,18 milliards de dollars.

Pour sa part, Fouad Abdelmoumni, président de l’antenne marocaine de Transparency international, estime ces pertes occasionnées par la corruption à entre 200 et 300 milliards de dirhams par an. Et le même responsable d’affirmer: «Il ne s’agit que d’estimations basées sur des appréciations générales et des comparaisons avec des pays à situation similaire à la nôtre. Il ne s’agit, en aucun cas, de données exactes et vérifiées».

De toutes les manières, ces chiffres ,aussi imprécis soient-ils, ont néanmoins coûté quelques places au Maroc au classement international de l’indice de perception de la corruption. En effet, le Maroc dégringole à la 90e place en 2016, selon le dernier rapport de Transparency. Une année plutôt, en 2015, il était classé 88e.

Ce qui est encore plus grave, affirme le journal, c’est que le Maroc a régressé de dix places entre 2014 et 2016, sous le gouvernement Benkirane, passant de la 80e place à la 90e.

Selon le journal, qui cite le responsable local de Transparency, et contrairement à la perception générale du phénomène, la corruption ne concerne pas seulement les petits fonctionnaires, mais touche également plusieurs institutions de l’Etat. Même les parlementaires et les membres du gouvernement sont concernés quand certains d’entre eux profitent de leurs postes pour bénéficier de la rente politique, affirme le journal.

Par Amyne Asmlal
Le 27/01/2017 à 21h37