Au terme de la réunion de son Comité central tenue en fin de semaine à Rabat, la Chabiba du PJD, mouvement des jeunes de ce parti, vient de faire part de sa position sur un grand nombre de sujets.
«Le Comité central de la jeunesse du PJD demande au militant Abdelilah Benkirane de mettre fin au gel de son adhésion en reprenant ses activités et en continuant ses actions militantes», indique le communiqué sanctionnant cette réunion, qui s'est tenue sous la présidence de Mohamed Amekraz, membre du secrétariat général du parti, et ministre de l'Emploi.
Le texte dénonce plusieurs mesures intervenues récemment sous la conduite de la direction du PJD, et cite notamment le quotient électoral qui vise, selon les jeunes islamistes, à affaiblir le parti, sans bien entendu oublier le projet de loi relatif à l'usage du cannabis à des fins médicales.
En fin de semaine dernière, une délégation de jeunes du PJD a rendu visite à Abdelilah Benkirane. La rencontre, qui a eu lieu au domicile de l'ancien leader du PJD, quartier des Orangers à Rabat, visait à convaincre l'ex-secrétaire général de reprendre ses activités dans le parti.
Visiblement, la jeunesse du PJD n'a pas encore convaincu Abdelilah Benkirane, surtout qu’il a refusé de recevoir Mohamed Amekraz, le fringant et trentenaire ministre de l'Emploi du gouvernement de Saâd Eddine El Othmani.
Malgré les difficultés que traverse le PJD, sa jeunesse a appelé, dans ce communiqué, les militants "à renforcer leurs rangs" pour préserver la position du PJD, présenté comme étant "le premier parti politique du pays".
Par ailleurs, la publication tardive du communiqué final -qui n'est intervenue que le mardi 13 avril au soir- s'expliquerait par le fait que des dissensions internes sur certains points ont marqué les délibérations de la jeunesse du PJD, entre les partisans de Saâd Eddine El Othmani, soit une ligne dite «modérée» et les radicaux, les faucons du parti, qui soutiennent Abdelilah Benkirane, l'ancien numéro Un du PJD.