Inquiétudes sur le financement du PAC de Casablanca: la maire défend «un programme réaliste» nécessitant 40 milliards de dirhams

Nabila Rmili, maire de Casablanca.

Interpellée sur les chances de réalisation du nouveau Plan d’action communal (PAC) de Casablanca 2023-2028, qui va nécessiter la mobilisation de près de 40 milliards de dirhams, la maire de la ville, Nabila Rmili, se montre confiante, assurant que le montage financer de bon nombre de projets est déjà bouclé.

Le 25/05/2023 à 13h40

Dévoilé lors de la dernière session ordinaire du conseil de la ville, le Plan d’action communal (PAC) de Casablanca est prêt et n’attend que le feu vert du wali de la région, Saïd Ahmidouch, a fait savoir la maire de la métropole, Nabila Rmili, lors de son passage hier à l’émission Confidences de presse sur 2M.

Nécessitant un budget de 39,6 milliards de dirhams, dont 7,8 milliards de dirhams de ressources propres de la ville, le PAC est réaliste, défend Rmili, assurant que le montage financier des 99 projets programmés sont le fruit d’un long processus de consultations avec les départements ministériels et toutes les autres parties prenantes.

Pour illustrer ses propos, la maire évoque le projet d’usine de valorisation des déchets à Mediouna, lequel va nécessiter à lui seul la bagatelle de 4 milliards de dirhams.

«Les Casablancais produisent près de 4000 tonnes de déchets par jour, d’où le besoin urgent de doter la ville d’une décharge qui répond aux meilleures normes internationales».

Rmili évoque également le projet de construction de trois stations d’épuration et de réutilisation des eaux usées, prévues à Zenata, Al Hank et Mediouna, destinées à irriguer les espaces verts de la ville.

Pour ces deux projets, souligne la maire, le montage financier est déjà ficelé et fait l’objet d’une convention signée avec le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable et la région Casablanca-Settat.

La plupart des projets programmés ont été conçus en parfaite coordination avec les départements ministériels, renchérit-elle.

La ville de Casablanca s’appuie essentiellement sur ses propres ressources. Le budget de la commune est financé à hauteur de 96% par les recettes de la fiscalité locale (taxes d’habitation, taxe professionnelle, services communaux, débits de boissons, terrains non bâtis, etc). Le reste, soit 4%, émanent du produit de la TVA transféré par le ministère de l’Intérieur.

Nabila Rmili se réjouit d’avoir bouclé une année 2022 exceptionnelle, au cours de laquelle les recettes de la ville ont atteint un niveau record de 4,2 milliards de dirhams, alors qu’elles ne dépassaient guère, et dans le meilleur des cas, le seuil de 3,5 milliards de dirhams.

Par Wadie El Mouden
Le 25/05/2023 à 13h40